mercredi 14 août 2019

n°291
La Dame de Shalott (1888)
John William Waterhouse



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Œuvre :  La Dame de Shalott
Artiste : John William Waterhouse  
Année : 1888
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Préraphaélisme
Lieu :  Musée Tate Britain (Londres)


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Avant d'être la peinture la plus célèbre de John William Waterhouse, The Lady of Shalott an anglais, était un conte poétique écrit par Lord Alfred Tennyson en 1832 qui inspira de nombreux autres peintres à cette époque.

Le poème de Tennyson est inspiré lui-même d’une légende médiévale de l’époque du mythique roi Arthur qui raconte le destin d’Elaine de Astolat . Dans cette légende, la Dame de Shalott est enfermée dans la tour d’un château avec pour seul passe-temps le tissage et la tapisserie. Il lui était formellement interdit de regarder par la fenêtre, sans quoi une malédiction s’abattrait sur elle. Elle ne pouvait regarder le monde extérieur qu’à travers le reflet d’un miroir dans lequel elle observait avec envie des couples amoureux qui s’enlaçaient au loin.
Mais lorsque le chevalier Lancelot passa près de la tour en chantant, elle en tombe instantanément amoureuse. Elle quitta précipitamment son métier à tisser et se précipita à la fenêtre. Lorsque le miroir se brisa, elle comprit qu’elle était maudite. Une tempête se produisit alors et la Dame décida de quitter la tour. Elle embarqua sur une barque et descendit lentement la rivière pour rejoindre le chevalier, tout en chantant sa complainte. Malheureusement, maudite, elle trouva la mort peu avant d’arriver au palais. Son corps fut retrouvé gelé par Lancelot qui la trouva fort belle.

Waterhouse, passionné par ce poème, a peint trois tableaux issus de cette histoire (voir ci-contre). Le plus connu reste celui-ci, qui représente le moment du départ de la jeune femme.

On lit le désespoir sur son visage car elle quitte sa demeure à tout jamais.
Le reste du tableau est riche en détails.
Elle est assise sur la tapisserie qu’elle a brodé sur laquelle on aperçoit dans des cercles, les images qu’elle avait vu se refléter dans son miroir, notamment celle de Lancelot sur son cheval (voir ci-dessous). Ces images symbolisent la vie qui lui a toujours été refusée.
Un crucifix et trois chandelles sont disposées à l’avant du bateau, sur la proue. La croix et les deux chandelles déjà éteintes par le vent représentent la mort imminente de l’héroïne.

John William Waterhouse a manifestement été inspiré par les femmes, la mythologie, l'Antiquité, les légendes et la nature. Comme le poète, il aborde dans son œuvre plusieurs thèmes : l’isolement d’une personne, une femme qui renonce au célibat, une femme fragile et condamnée…  Les thèmes de ce tableau ainsi que ses couleurs chaudes s’inscrivent parfaitement dans le mouvement préraphaéliste, très à la mode à Londres la fin du XIXème siècle.



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