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dimanche 17 février 2019

n°240
Le Cratère de Vix (510 av JC)



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Œuvre : Le Cratère de Vix
Artiste : Inconnu
Année : 510 av JC
Technique : Vase en bronze
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art grec
Lieu : Musée du pays châtillonnais (Châtillon-sur-Seine)


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Ce vase tout en bronze datant du VIème siècle avant Jésus Christ est impressionnant. Il mesure pas moins de 1,64 mètre et pèse la bagatelle de 208 kg. Ses dimensions hors normes font de lui le plus grand vase antique jamais trouvé.

Sa découverte remonte eu 6 janvier 1953. A Vix, petit village de Bourgogne, des fouilles archéologiques sont menées depuis les années 1930 au pied du mont Lassois. A cet endroit  se trouvait un ancien tumulus celte, c’est une petite butte artificielle qui surplombe une ancienne tombe. 
C’est l’agriculteur Maurice Moisson et l’archéologue René Geoffroy qui découvrirent le Cratère de Vix dans la tombe d’une ancienne princesse celte qui vécut dans les environs il y a plus de 2500 ans. En plus du vase, la tombe était pleine d’objets : de la vaisselle en bronze, des bijoux en or, ou les restes d’un prestigieux char.

Le Cratère de Vix a certainement été sculpté par des artistes grecs. Sa coupe a été conçue dans un seul bloc de bronze, frappé au marteau. Il est également exceptionnel par sa finesse. La cuve est épaisse d’à peine un millimètre. Il s’agit d’une gigantesque jarre, appelée cratère, qui peut contenir jusqu’à 1100 litres (l’équivalent de 5 baignoires). Les Grecs y mélangeaient du vin et de l’eau, un breuvage qui était servi pendant des banquets.

Tout au long du col, le décor montre des hoplites, des soldats près au combat : casques, boucliers, cuirasses, jambières.  Sur chaque anse apparaît une gorgone, créature mythique aux cheveux de serpents dont la laideur est repoussante.
Elle peut transformer en pierre celui qui la regarde. Censée éloigner les ennemis, la gorgone était considérée comme un porte-bonheur chez les Grecs.
Le pied du cratère est sculpté de motifs végétaux. Le couvercle est perforé de nombreux trous car il servait sûrement de passoire. Une petite statuette féminine s’élève de son centre. 

Les Celtes étaient présents dans toute l’Europe à l’âge du fer. On a tendance à les imaginer comme des brutes, des guerriers impitoyables. Mais la découverte de ce vase montre qu’ils étaient également sensibles à la beauté et à l’art.




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samedi 15 novembre 2014

n°094
Hermès portant Dionysos enfant (330 av JC)
Praxitèle



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Oeuvre : Hermès portant Dionysos enfant
Artiste : Praxitèle 
Année : vers 330 av JC
Technique : Sculpture sur marbre de Paros, ronde-bosse
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art grec classique
Lieu : Musée d'archéologie, Olympie (Grèce)


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Cette statue illustre une scène de la mythologie grecque concernant la naissance de Dionysos, le Dieu du vin. 
Zeus amoureux de la mortelle Sémélé s’unie avec elle en cachette d’Héra, sa femme. Il promet à Sélémé d’accomplir tous ses désirs. Elle lui demande de lui apparaître dans toute sa gloire, un spectacle qu’aucun mortel ne peut supporter sans en mourir. Zeus tient sa promesse mais parvient à prélever l’enfant prématuré que portait la jeune fille. Il l’introduit alors dans sa cuisse pour attendre sa naissance et la cacher aux yeux d’Héra.
Pour échapper à sa jalousie, le nourrisson est confié au dieu messager Hermès qui le conduit sur le mont Nysa, un lieu paradisiaque inaccessible aux mortels pour le laisser aux bons soins des Nymphes. Au cours d’une halte, le dieu se repose en jouant avec l’enfant.

La statue de l’Hermès portant Dionysos enfant (que l'on surnomme souvent "Hermès de Praxitèle") a été reconstituée à partir de sept morceaux découverts entre 1877 et 1880 par l'archéologue allemand Ernst Curtius dans les ruines du temple d’Héra à Olympie. L’état de conservation est remarquable. En effet, un effondrement de brique a protégé le marbre de Paros, un marbre de qualité exceptionnelle. Malgré tout, il manque quelques parties de la statue qui n’ont jamais été retrouvés : le bras d’Hermès ainsi que le bras gauche de l’enfant. Les jambes et le sexe d’Hermès étaient aussi manquants mais ont été reconstitués.

L’œuvre serait du sculpteur Praxitèle. Ce dernier aurait réalisé cette œuvre à la fin de sa carrière. Hermès est représenté debout, nu. Il s’appuie sur un tronc d’arbre tout en maintenant de sa main gauche l’enfant Dionysos.  La surface de son torse a été polie contrairement au dos qui porte les marques de l’outil du sculpteur. L’enfant tend le bras pour saisir un objet tenu par Hermès (aujourd’hui disparu), sans doute une grappe de raisin. Le manteau d’Hermès est suspendu sur un tronc d’arbre. 

Bien que l'on sache peu de choses sur cette statue, l'Hermès portant Dionysos enfant est l'une des statues antiques les plus célèbres qui réunit chaque année à Olympie, des millions de visiteurs.


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samedi 6 septembre 2014

n°026
La Vénus de Milo (130 av JC)
Alexandre d'Antioche



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Oeuvre : La Vénus de Milo
Artiste : Alexandre d'Antioche
Année : 130 av JC
Technique : Sculpture sur marbre
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art grec classique
Lieu : Musée du Louvre (Paris)



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La Vénus de Milo est une célèbre sculpture grecque qui représenterait Aphrodite (Vénus pour les Romains), la déesse de la beauté et de l’amour.

Pendant longtemps, les spécialistes ont cru qu’il s’agissait d’une œuvre du célèbre Praxitèle mais une inscription sur le socle montre qu'elle pourrait être l'œuvre d'Alexandre d'Antioche.

La statue a été découverte en 1820 sur l'île de Milos, une île de la mer Égée, faisant alors partie de l'Empire ottoman. Alors qu’il était à la recherche de pierres pour bâtir un mur autour de son champ, un paysan nommé Yorgos Kentrotas découvrit la statue par hasard. Un élève officier de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte. Passionné par l'archéologie, il incite le paysan à continuer de creuser. Apparaissent alors la partie inférieure de la statue et quelques fragments appartenant de toute évidence à la statue, comme le nœud du chignon. Le bras droit et l’avant-bras gauche sont manquants.
Conscients de l’importance de cette découverte, de nombreuses personnes se battent pour acheter la statue. Finalement, la statue est achetée par le marquis de Rivière pour l’offrir au roi Louis XVIII le 1er mars 1821, qui en fait aussitôt don au musée du Louvre.

La statue, déjà très abîmée, a souffert pendant le voyage. Elle est confiée au restaurateur du Musée, Bernard Lange. A cette époque, quand une œuvre était abîmée ou incomplète, il était obligatoire pour le restaurateur de recréer  les parties manquantes. Mais contre toute attente, il est finalement décidé de la présenter dans l'état où elle a été trouvée. Les seules restaurations sont celles du nez, des lèvres, d’un orteil.

La Vénus de Milo  est constituée de deux blocs en marbre de Paros qui se rejoignent au milieu du bourrelet de l'himation (le vêtement drapé que porte Aphrodite). Il ne s'agit pas du résultat d'un accident, mais d'un procédé volontaire dont le but était de faciliter le transport des statues. Les bras et les jambes ont été travaillés séparément et reliés aux blocs par des scellements verticaux . La déesse était parée de bijoux en métal dont il ne reste que les trous de fixation : un bracelet, des boucles d’oreilles et un bandeau dans les cheveux.

Les bras de la statue n’ont jamais été retrouvés. Beaucoup ont tenté de résoudre le mystère de son attitude. Aussi a-t-elle été imaginée dans les attitudes les plus variées : appuyée contre un pilier, accoudée à l’épaule d’Arès ou tenant divers attributs. Portait-elle un arc ? une amphore ? un miroir? Personne ne peut le dire!  De plus, il n’y a aucune certitude qu’il s’agisse bien de Vénus, la déesse de la beauté. Le mystère reste entier !




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mardi 19 août 2014

n°009
Heraclès au repos (520 av JC)
Le peintre d'Andokidès



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Oeuvre : Héraclès au repos
Artiste : Le peintre d'Andokidès  
Année : 520 av JC (env.)
Technique : Peinture sur Amphore panathénaïque, technique des figures rouges
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art grec classique
Lieu : Staatliche Antikensammlungen (Munich)



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Le peintre d'Andokidès était décorateur de céramiques. Il peignait des scènes de la mythologie grecque en noir sur des poteries en terre rouge (technique des figures noires). A l'époque il était difficile de peindre sur des poteries avec d'autres couleurs que le noir.

Pourtant, il eut l'idée originale de faire le contraire : plutôt que de peindre les personnages en noir et laisser le fond sans peinture (la couleur rouge), il laisse apparaître les personnages en peignant autour en noir. La couleur des personnages (rouge) n'est en fait que la couleur naturelle de l'amphore en terre. C'est ce qu'on a appelé la technique des figures rouges.

Sur cette amphore, il y a en fait deux faces. Une première face avec l'ancienne technique (des figures noires), et l'autre face, ci-contre, avec la nouvelle technique (des figures rouges), celle de peindre le fond du décor.

Durant l'Antiquité, il est coutume de peindre des scènes de la mythologie grecque. Le peintre d'Andokidès, lui, adorait peindre son héros préféré : Héraclès, fils de Deus.
Ici, Héraclès se repose. Il est allongé et boit du vin dans un canthare. En face de lui se dresse la déesse Athéna qui lui tend une fleur. L'autre face (cliquez sur le lien pour la voir) représente la même scène à laquelle s'ajoute une représentation d'un serviteur et du Dieu Hermès.



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mercredi 13 août 2014

n°003
Le discobole (120)
Myron



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Oeuvre : Le discobole
Artiste : Myron  
Année : 120
Technique : Sculpture sur marbre (à l'origine en bronze)
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art grec classique
Lieu : Palais Massimo alle Terme (Rome)



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Le Discobole est l’une des plus célèbres statues de l’Antiquité.

On attribue cette oeuvre à Myron qui était un sculpteur grec au Ve siècle av JC. Myron était célèbre pour ses représentations d'athlètes, ce qui explique l’attribution.

Elle représente un athlète en train de lancer le disque. . La tête est tournée sur le côté. Le personnage, alors qu'en plein effort, est impassible, le regard serein et sans expression. Les paupières sont lourdes, le nez droit, la bouche charnue et légèrement entrouverte, la mâchoire épaisse, le menton fort.

L’original en bronze a été perdu. Seules demeurent des copies en marbre d’époque impériale. La plus célèbre d'entre elles est ce Discobole Lancellotti, réalisé vers l’an 120,considérée comme la reproduction la plus fidèle de l'original. L’œuvre fut découverte sur le mont Esquilin au XVIIIe siècle et vendue à la famille Massimo Lancelotti.

Le mot discobole en grec signifie « lanceur de disque ». Le disque grec était un palet de pierre ou de bronze d’environ 20 cm de diamètre. Il pesait plus de 5 kg.
La statue du discobole figure sur la pièce commémorative de 2 € frappée par la Grèce à l'occasion des Jeux Olympiques d'Athènes de 2004.



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