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samedi 11 octobre 2014

n°061
L'Angélus (1859)
Jean-François Millet



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kART d'identité

Oeuvre : L'Angélus
Artiste : Jean-François Millet  
Année : 1859
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Réalisme
Lieu : Musée d'Orsay (Paris)


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L’Angélus est un tableau peint en 1859. En plein travail des champs, deux paysans ont posé leurs outils pour se mettre en prière avec simplicité pendant que les cloches sonnent au loin, (Sans doute celles de l’église Saint-Paul des XIIe et XVe siècles de Chailly-en-Bière).
Les deux paysans prient l’angélus, une prière qui rappelle la salutation de l'ange à Marie lors de l'Annonciation. En France, les cloches sonnent généralement à sept heures, midi et dix-neuf heures. À ces heures, une « cloche de l'angélus » est sonnée.

Ce tableau s’inspire de l’enfance paysanne de son auteur, Jean-François Millet. Ce dernier disait : «L’Angélus est un tableau que j’ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l’angélus pour ces pauvres morts ».

Dans son tableau, Millet ne cherche pas à montrer à quel point les paysans sont religieux au point de cesser tout travail. Il cherche seulement à montrer le rythme de vie des paysans. Il ne s’agit donc pas d’une peinture religieuse mais plutôt d’un souvenir d’enfance.

L’Angélus est un tableau réaliste. Le réalisme est un mouvement artistique qui consiste à montrer la réalité de la vie, à peindre des scènes de la vie quotidienne. Le « réalisme » de cette toile est là pour montrer ce qui se passe au moment de la prière.
Le réalisme du rythme de vie et du travail des paysans est très réussi. On y voit un grand champ, et ces deux personnages seuls en train de prier. Les outils sont posés à côté d’eux. Le village est au loin, et se voit à peine. La vie de ces paysans est donc difficile. Millet a pris soin de mettre les visages dans l’ombre et de s’intéresser seulement à ce qu’ils sont en train de faire.

Ce tableau est devenu célèbre car il a beaucoup intrigué les spectateurs, notamment à cause de la position des deux personnages.  Ils sont là courbés, surtout la femme, en train de regarder semble-t-il le panier en osier contenant de la nourriture.
Est-ce une prière avant un repas? On a l’impression qu’ils regardent ce panier comme s’ils regardaient un trou dans le sol. Certains pensent même que les deux paysans prient la mort d’un enfant. Les paysans semblent donc se recueillir. Cela est tout à fait plausible, car Millet a bien dit que sa défunte mère, priait l’angélus pour les morts…

Le peintre Salvador Dalí a longtemps été obsédé par ce tableau. Il a même écrit tout un livre sur cette toile.  Il était persuadé que les deux paysans pleuraient la mort de leur enfant qui était enterré là, sous leurs pieds. A la demande de  Dalí, Le Louvre fait radiographier le tableau, ce qui révèle, à la place du panier, un caisson noir, que Dalí  interprète comme le cercueil d'un enfant de 6 ans…


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vendredi 12 septembre 2014

n°032
Des glaneuses (1857)
Jean-François Millet



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Oeuvre : Des glaneuses
Artiste : Jean-François Millet  
Année : 1857
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Réalisme
Lieu : Musée d'Orsay (Paris)


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Autrefois, après la moisson, on autorisait les plus pauvres à récolter les épis de blé tombés au sol. Sur le tableau figurent trois femmes dont deux jeunes femmes et une vieille dame. Les trois femmes sont des paysannes puisque contraintes de glaner (ramasser) des épis de blés pour manger, et illustre ainsi la misère de la population rurale du XIXe siècle. Pour améliorer le quotidien, le bétail et la volaille du poulailler étaient parfois sacrifiés.

Les trois femmes figurent les trois gestes du glanage : se baisser, ramasser, se relever. Le travail de ces femmes est pénible (courbure du dos, maigreur de la récolte), mais leurs vêtements ne sont pas des haillons. Cette pauvreté  est accentuée par l'apparente richesse de la récolte de blé chargée sur les charrettes en arrière-plan par le maître et les gens de ferme. Millet représente dans le ciel une nuée d'oiseaux, prêts eux aussi à picorer les grains oubliés, à l'instar des glaneuses.

Le glanage est un sujet connu à cette époque.  Deux ans plus tard, Jules Breton prend le contre-pied de Millet dans Le rappel des glaneuses , où celles-ci sont montrées sans souffrance, dans une ambiance presque festive.

Ce tableau s'inscrit dans une série de peintures de Millet illustrant la vie paysanne. Passionné par la vie rurale, Millet a peint pendant dix ans sur le thème de la campagne. Ses œuvres s’inscrivent dans un mouvement que l’on appelle le réalisme. Millet peignait simplement la vie quotidienne à la campagne, sans exagérer. Il ne voulait pas que l’on prenne ces glaneuses en pitié. Aussi, il ne montre pas la souffrance de ces femmes ni leur pauvreté.

Acheté pour 2000 francs par M. Binder de l'Isle-Adam, Des glaneuses est entré dans la collection du Louvre en 1890 grâce au don de Mme Pommery, et a été affecté au Musée d'Orsay en 1986.


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