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mardi 3 mars 2020

n°328
Le Chrysler Building (1928)
William Van Alen



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kART d'identité

Œuvre : Le Chrysler Building
Artiste : William Van Alen 
Année : 1928
Technique : Gratte-ciel en briques et acier 
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Art Déco
Lieu : New York

En savoir +
Le 27 mai 1930, la ville de New York est en ébullition. A Manhattan, à l’angle de la Lexington Avenue et de la 42ème rue, on y inaugure le plus grand gratte-ciel jamais construit jusqu’ici : le Chrysler Building.

Du haut de ses 319 mètres, à peine 5 mètres de moins que la Tour Eiffel, cet immeuble de 77 étages est le symbole d’une Amérique prospère, tournée vers les affaires et le business. Sa construction est une véritable prouesse technique pour l’époque.

Au début du XXème siècle, les entreprises veulent montrer leur force et leur pouvoir au travers des immeubles qu’elles construisent pour accueillir leur siège social. Le but est de construire des bâtiments toujours plus hauts, comme des symboles du pouvoir financier.
Le Chrysler Building a été construit sur la demande de Walter Chrysler qui était propriétaire d’une importante marque d’automobiles américaines qui porte son nom. Celui-ci voulait que son gratte-ciel soit le plus haut du monde, comme un symbole de sa propre gloire.
Pour que sa demande soit réalisable, il fit appel à William Van Alen, un architecte new-yorkais qui étudia ainsi à Paris, dans l'atelier de Victor Laloux, ainsi qu'à l'école de Beaux-Arts.

Au départ, Van Allen eut l’idée de construire un gratte-ciel de 40 étages qui devait mesurer 246 mètres de haut et dont le toit serait un dôme de verre. Mais pour Walter Chrysler, le projet manquait d’ambition ! Celui-ci demanda à l’architecte de concevoir le plus haut bâtiment du monde, rien que ça ! Il fallait donc proposer mieux que cela ! L’architecte devait aussi faire face à une grande concurrence car de nombreux buildings se construisent au même moment dans la ville. Pour se démarquer des autres et réussir son pari, il ajouta au bâtiment une flèche de 58,4m en acier inoxydable qui permit au bâtiment d’atteindre les 318,9m.

La construction du gratte-ciel s’est étalée sur 3 ans et commença en septembre 1928. Une durée très rapide. Quatre étages étaient construits chaque semaine ! Afin de garantir l’effet de surprise, la flèche fut installée en 90 minutes, seulement quelques jours avant l’inauguration.
La tour Chrysler fut construite dans un style Art Deco. Elle compte 3 862 fenêtres réparties sur les 77 étages. L’armature du bâtiment a nécessité 20 961 tonnes d’acier, 3 826 000 briques et de 391 831 rivets ! Les coins extérieurs du 61ème étage sont décorés par huit aigles, ceux du 31ème étage par deux ailes rappelant les bouchons de radiateur des voitures Chrysler de l'époque, et ceux du 24ème par des ananas. Au sommet du Chrysler Building, sept arcs en partie superposés se rétrécissent vers le haut pour créer l’illusion d’un immeuble encore plus grand qu’il ne l’est en réalité. Le décor original, avec un motif consistant en triangles étroits configurés en demi-cercles, a été comparé à des rayons de soleil, mais il peut également faire penser aux rayons d’une roue.

Aujourd’hui, à l’exception des premiers niveaux qui sont composés de magasins et de restaurants, la tour est composée principalement de bureaux d’affaires.

Le Chrysler Building ne resta pas très longtemps le plus haut gratte-ciel du monde. Un an plus tard, il fut détrôné par l’Empire State Building, un gratte-ciel construit également à New York et mesurant 381 m. Mais la tour reste encore aujourd’hui un symbole far de New York. La tour apparaît même dans de nombreux films hollywoodiens.

Peu après l’inauguration de la tour, Chrysler refusa de payer l’architecte. La facture représentait 6% du coût total de la construction du bâtiment, soit une véritable fortune. Mais Van Allen eut gain de cause à l’issue d’un procès. La légende raconte qu’à l’occasion qu’un bal des Beaux-Arts, en 1931, il aurait porté un grand chapeau ayant la forme de la flèche du Chrysler Building, symbole de sa victoire.
Malheureusement, la grande crise économique des années 1930 eut raison de sa carrière d’architecte. Il finit sa vie dans l’ignorance la plus totale. Il est à peine mentionné dans l’histoire de l’architecture, et aucun ouvrage important n’a été consacré à son œuvre. A sa mort, son nom fut même oublié de la rubrique nécrologique du New York Times.



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vendredi 1 mars 2019

n°249
Jeune fille en vert (1927)
Tamara de Lempicka



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Œuvre :Jeune fille en vert
Artiste : Tamara de Lempicka
Année : 1927
Technique : Huile sur contreplaqué
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Art Deco
Lieu : Centre George Pompidou (Paris)



En savoir +
Les tableaux de Tamara de Lempicka sont facilement reconnaissables. Les couleurs sont pétillantes,  les courbes géométriques qui rappellent le cubisme, les jeux de lumière et bien sûr les sujets de ses tableaux. Ce sont souvent des jeunes femmes séduisantes et sensuelles des milieux mondains parisiens. Ses œuvres évoquent et reflètent le style et la mode des années folles de l'entre-deux-guerres, dans les années 1920.
Cette manière de peindre qu’on appelle aujourd’hui l’Art Déco, est très nouvelle à l'époque. Tamara de Lempicka voulait absolument se démarquer des autres artistes peintres  "Parmi une centaine de peintures que vous pouvez reconnaître, le but était: ne pas copier, de créer un nouveau style, des couleurs claires et lumineuses et de retrouver l’élégance de mes modèles".

La jeune fille en vert, que l’on connaît aussi sous le nom de Jeune fille aux gants,  en est l’exemple idéal. Elle montre une belle jeune femme très élégante vêtue d'une robe verte fragile, de gants blancs et d'un grand chapeau blanc. Sa pose et ses vêtements nous font penser à une actrice de cinéma. Le vent souffle sur son visage. Elle tient même son chapeau pour ne pas qui s’envole. La robe verte qu’elle porte est très près du corps et laisse apparaître la poitrine et le nombril de la jeune femme. Quelle provocation pour l'époque!
On ne sait pas qui a posé pour ce tableau, mais Tamara de Lempicka avait l’habitude de demander à des modèles et des mannequins voire à des amies, de poser pour elle.

Cette manière de représenter les femmes, sensuelles et libres, voire des femmes de pouvoir, est très moderne pour les années 1920. Tamara de Lempicka était une artiste peintre qu’on qualifierait aujourd’hui de très féministe.
L'intention de Lempicka d'exprimer la sensualité est clairement visible dans la plupart de ses travaux.  La sensualité sans faille de ce tableau n'a pas dissuadé le Comité des acquisitions du Musée du Luxembourg de l'acheter au prix de 8 000 francs au Salon des indépendants de 1923. Elle disait souvent "Je veux qu'au milieu de cent autres, on remarque une de mes œuvres au premier coup d'œil." Aucun doute, pari réussi !



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