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samedi 26 janvier 2019

n°239
Les époux Arnolfini (1434)
Jan Van Eyck



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kART d'identité

Œuvre  : Les époux Arnolfini
Artiste : Jan Van Eyck 
Année : 1434
Technique : Huile sur panneau de chêne
Epoque : Moyen Âge
Mouvement : Néo-impressionnisme
Lieu : Gothique international



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Ce tableau représentant un homme et une jeune femme, unissant leurs mains comme s'ils étaient en train de se faire une promesse de mariage, semble tout droit sorti d'un conte de fée médiéval.

Cette toile énigmatique de Jan van Eyck représenterait un riche marchand d'origine italienne du nom de Giovanni Arnolfini et son épouse Giovanna Cenami. L'œuvre évoquerait le mariage du couple durant lequel le peintre lui-même aurait été un des témoins. Bien qu'on ne sache que très peu de choses sur ce tableau, et sur ce qu'il raconte, on a longtemps pensé que la main gauche de la femme, posée sur son ventre rebondi, annoncerait un futur bébé. En fait, il ne s’agirait que d’une mode de l’époque. Les femmes plaçaient des coussinets sous leurs robes pour se grossir le ventre.

La scène se déroule dans la chambre d’un riche intérieur bourgeois du XVème siècle. De nombreux détails apparaissant sur ce tableau, nous montrent le cadre de vie de ce couple. Le lustre en cuivre ainsi que les oranges posées sur la table basse soulignent la richesse du couple. En effet, à l’époque, les oranges étaient des produits exotiques de luxe.
D’autres éléments renforcent l’amour entre les deux personnages, comme le lit rouge et le chien au premier plan qui symbolise la fidélité conjugale. Le couple a d’ailleurs retiré leurs chaussures et la main de l’homme nous demandant de quitter les lieux laisse penser que les deux amoureux ont besoin d’un peu d’intimité…

Au-delà de son réalisme impressionnant, notamment pour les visages, la prouesse technique de cette œuvre (qui la rendra célèbre d’ailleurs) se trouve dans le miroir convexe situé en arrière-plan. Le peintre a été si minutieux qu’il a peint le reflet de celui-ci dans les moindres détails. Ainsi, on aperçoit le couple vue de dos mais aussi deux personnages dont le peintre lui-même en train de peindre son œuvre. La présence du peintre est d’ailleurs soulignée dans l’étonnante signature qui apparaît au-dessus du miroir et que l’on pourrait traduire par « Jan van Eyck fut ici ». Perfectionniste, le peintre a été jusqu’à peindre dix scènes de la Passion dans les médaillons qui composent le cadre du miroir.

Ce tableau évoque donc l’amour et la fidélité. Cela semble évident.
Mais avant de conclure, regardez bien dans le miroir. Censé refléter la scène, pourquoi le couple ne se tient-il plus la main ? Pourquoi le chien a-t-il disparu ? L’hypothèse serait que le tableau soit en fait un hommage à la femme d’Arnolfini qui serait … décédée.
D’ailleurs, celle-ci est bien morte en 1434, la même année que l’œuvre. D’autres éléments évoqueraient sa mort. Sur les motifs du miroir, les scènes du côté de l’homme sont des scènes où le Christ est vivant, tandis que les scènes du côté de la femme sont les scènes où le Christ est mort. Le miroir étant le miroir de la vie, de la réalité, le fait que le couple ne se tienne pas la main peut montrer la séparation par la mort de la jeune femme. De plus la seule bougie allumée sur le lustre est du côté de l’homme.

Hommage à l’amour ou à la mort, on vous laisse donc le choix !




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mercredi 24 septembre 2014

n°044
L'Homme au turban rouge (1433)
Jan Van Eyck



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kART d'identité

Oeuvre : L'Homme au turban rouge
Artiste : Jan Van Eyck 
Année : 1433
Technique : Huile sur tpanneau
Epoque : Moyen Âge
Mouvement : Gothique international
Lieu : National Gallery (Londres)



En savoir +
L’homme au turban rouge  est certainement le portrait le plus fameux de Jan Van Eyck. On y voit le portrait d’un homme en plan rapproché, au visage calme, regardant le spectateur dans une attitude impassible, ce qui le rend d’autant plus troublant. Si notre regard est en premier lieu porté vers ce visage si intéressant, il va peu à peu se placer sur l’imposant turban rouge qui le surplombe.

La peau du visage est admirablement rendue, les rides sont présentes, tout comme les plis de la chair, au niveau de la bouche et des yeux. L’homme représenté n’est pas idéalisé (il est peint avec ses petits défauts du visage), comme les artistes avaient l’habitude de le faire à la Renaissance, il est avant tout représenté dans sa réalité. Les traits du visage sont fins, le nez, les lèvres et même les yeux, ce qui lui donne un regard perçant. Les détails du visage sont travaillés jusque dans les yeux où l’on peut voir des vaisseaux sanguins, ou encore au menton où l’on aperçoit quelques poils.

Au sommet de son crâne, le turban rouge est lumineux et particulièrement imposant, occupant une grande partie de la toile. On lui donne abusivement le nom de turban mais il s’agit probablement d’un chaperon, souvent noué sur le crâne, qui servait à protéger du froid. Au Moyen-Âge il était souvent porté, notamment par la bourgeoisie, il est donc probable que ce turban soit en réalité un couvre-chef typique de l’époque de Jan Van Eyck.

Le rouge ressort d’autant plus que le fond de la toile est complètement noir. Jan Van Eyck met en valeur la matière du tissu en utilisant les drapés et les noeuds. Van Eyck est l’un des premiers peintres à utiliser la peinture à l’huile. C’est grâce à l’utilisation de cette peinture que l’artiste peut obtenir tous ces effets. Il peint en superposant des glacis (couches colorées transparentes) afin de rendre d’une part la couleur plus lumineuse, mais aussi pour montrer des détails particulièrement minutieux. En effet, la peinture à l’huile possède la propriété de sécher lentement, ce qui permet au peintre de retoucher les traits.

Personne ne sait qui est l'homme peint sur ce tableau. De nombreux historiens de l’art ont proposés l’hypothèse comme quoi ce portrait serait en réalité un autoportrait de Jan Van Eyck, qui avait l’habitude de porter un large couvre-chef. Cependant, aujourd’hui encore cette hypothèse reste invérifiable.



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