Affichage des articles dont le libellé est Picasso (Pablo). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Picasso (Pablo). Afficher tous les articles

mercredi 7 janvier 2015

n°121
La colombe de la Paix (1949)
Pablo Picasso



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : La colombe de la Paix
Artiste : Pablo Picasso  
Année : 1949
Technique : Dessin sur affiche 
Epoque : Contemporaine



En savoir +
En 1949, la France se remet péniblement de la Seconde Guerre mondiale qui a fait tant de morts et tant d'horreur. Un gigantesque Congrès de la paix est organisé par le Mouvement mondial des partisans de la paix  à la salle Pleyel à Paris.
       
Pablo Picasso est alors membre du Parti communiste, comme de nombreux intellectuels de cette époque. En janvier 1949, le Parti communiste, très engagé dans l'action pour la paix aux côtés des chrétiens et des libres penseurs, demande à Picasso de dessiner une affiche symbolisant le Mouvement de la Paix.

C'est alors que Picasso prit son pinceau et traça le profil d'une colombe, tenant en son bec une branche d'olivier, comme les pigeons blancs qu'il garde en cage dans son atelier et ceux des arbres de son enfance à Málaga (ville du sud de l'Espagne).

Il déclare lui-même à cette époque :
« Je n'ai jamais considéré la peinture comme un art de simple agrément de distraction. Ces années d'oppression terribles m'ont démontré que je devais combattre non seulement pour mon art mais aussi pour ma personne ».

Au printemps de la même année, la colombe de Picasso est apposée sur tous les murs des villes d'Europe. Picasso aura une fille, cette même année qu'il prénommera Paloma (qui signifie Colombe)

La colombe devient alors le symbole de la paix. Picasso réalisa plusieurs dessins pour le Mouvement de la paix, en particulier afin d'illustrer les affiches des congrès du Conseil mondial de la paix.

________________
Cette kART est dédiée aujourd’hui aux victimes de l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo et en particulier aux
dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, morts parce qu’ils étaient libres… Cette colombe est pour vous.



Télécharger et imprimez la fiche repère :

samedi 29 novembre 2014

n°105
Les demoiselles d'Avignon (1907)
Pablo Picasso



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : Les demoiselles d'Avignon
Artiste : Pablo Picasso 
Année : 1907
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Cubisme
Lieu : Museum of Modern Arts (New York)


En savoir +
Il y a des tableaux qui ont révolutionné l’histoire de l’art. « Les demoiselles d’Avignon » en fait partie. Ce tableau est considéré à juste titre comme les débuts de l'art moderne et du cubisme, une révolution esthétique. Pourtant, pendant près de trente ans, elle n’a été connue que de quelques amis de Pablo Picasso et n’a presque jamais été exposée au public, jusqu’à son acquisition par la Museum of Modern Arts de New York en 1938.

En 1907, Picasso termina cette œuvre après de très nombreux essais préparatoires. Ce tableau est le résultat de 809 croquis et dessins préparatoires. Elle restera dans son atelier, comme objet d'étude, jusqu'en 1916, où André Salmon, critique d'Art, parviendra à convaincre Picasso de l'exposer.

Cette toile explore plein d’idées nouvelles. Picasso avait décidé de peindre une grande toile inspirée d’une scène de maison close. C’était le point de départ de ce tableau. Le titre, qui n’a pas été choisi par Picasso, fait référence à une célèbre maison close de Barcelone, située dans la rue d'Avignon. Les femmes peintes sont donc des prostitués.

Même si le sujet de l’œuvre peut paraître provoquant c’est surtout le « traitement » qui va choquer (la façon de peindre). Beaucoup ont dit que le tableau était "raté"! En effet, les personnages et le fond du tableau ne ressemblent plus à la réalité mais apparaissent complètement déstructurés. C’est le point de départ du cubisme : une façon de peindre avec des formes géométriques.
Dans cette œuvre, Picasso laissera voir aussi l’influence qu’exerce sur lui l’art espagnol et l’art africain qu’il collectionnait...

« Les demoiselles d’Avignon » est très grande toile, d’un format presque carré d’environ 2,40 mètres. Les cinq femmes, presque nues, occupent l’espace principal du tableau, sur un fond composé de sortes de tissus, rideaux dans plusieurs tons de bleu, gris, bruns.

Chaque femme constitue une sorte de plan différent, les femmes sont présentées à la fois de face et de profil, on ne sait pas vraiment qui est devant et qui est derrière, la femme assise présente à la fois son dos et son visage.
Au premier plan on remarque la corbeille de fruits, comme posée sur une petite table verticalement... Picasso joue avec les règles de la perspective.
De gauche à droite, les femmes sont de plus en plus déstructurées, elles deviennent alors complètement déformées tels des masques africains...

Trois couleurs principales structurent l’espace avec les bruns à gauche, le gris au milieu et les bleus à droite. Ces couleurs froides contrastent avec le rose et le orange des corps.




Télécharger et imprimez la fiche repère :

lundi 8 septembre 2014

n°028
Guernica (1937)
Pablo Picasso



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : Guernica
Artiste : Pablo Picasso 
Année : 1937
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Cubisme
Lieu : Musée Reina Sofia (Madrid)



En savoir +
Guernica a été peinte du 1er mai au 4 juin 1937 par Pablo Picasso, sur commande des Républicains, pour l’Exposition Universelle de Paris. Cette œuvre exprime la révolte du peintre contre le bombardement de la ville « Guernica » qui a donné son nom au tableau.
Le thème de l’Exposition Universelle de Paris était « Arts et techniques dans la vie moderne ». Elle était dédiée au progrès et à la paix. Depuis la commande, Picasso s’était mis à la recherche d’un thème pour son tableau.

Dans l’Europe d’avant-guerre, le paysage politique était très complexe. On assistait à la naissance et la montée de régimes totalitaires dans des pays comme l’Allemagne (avec Adolf Hitler), l’Italie (avec Benito Mussolini) et l’Espagne avec Francisco Franco.

Dans l’Espagne de 1937, une guerre civile était en cours qui opposait, d’une part les Nationalistes (ou franquistes), des fascistes qui soutenaient le général Franco et, d’autre part, les Républicains qui voulaient un gouvernement démocratique.

Guernica est une petite ville qui se situe dans le pays basque espagnol, près de la frontière française. Les basques espagnols étaient républicains et s’opposaient au régime de Franco.
Aussi, pour intimider les républicains et montrer son pouvoir, Franco, avec l’aide d’Hitler, bombarda la ville de Guernica le 26 avril 1937. C’est un jour de marché, des bombes incendiaires sont utilisées. La ville brûle pendant trois jours. Le bilan officiel fait état de 1654 morts et plus de 800 blessés parmi la population. A l’annonce de la nouvelle, le monde s’indigne. De son côté, Picasso va trouver un thème pour son œuvre.

Œuvre de dénonciation et de protestation, Guernica est une lutte révolutionnaire par la peinture qui montre la participation du peintre aux drames de son époque: la violence, la barbarie et la guerre. Picasso lui-même déclare : « Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. »

Guernica est une huile sur toile de dimension très grande puisqu’elle mesure 7 mètres de longueur. Après la guerre civile, Picasso souhaitait que son tableau soit exposé à New York. Il refusait que son tableau retourne en Espagne tant que vivrait le général Franco. Guernica ne retournera en Espagne qu’en 1981, 6 ans après la mort du dictateur.

Le tableau se présente comme une frise qui se lit naturellement de gauche à droite. Picasso utilise une peinture aux formes dramatiques, aux contrastes violents et aux couleurs peu nombreuses : des nuances de gris, du noir, du blanc et du jaune pâle. Cette absence de couleurs évoque  la mort des victimes, la mort de la liberté et de la civilisation. Picasso se sert de symboles empruntés à la mythologie espagnole : le taureau, qui symbolise la brutalité et le cheval qui représente le peuple.

Guernica est construit en trois parties, comme un triptyque. Au centre se trouve un triangle dont la pointe est formée par la lanterne.

- Sur le pan de gauche, une mère hurle de douleur. Elle tient dans ses bras son enfant mort en direction duquel pend son sein, désormais inutile.

- Le taureau est insensible à la douleur de la femme. Il symbolise la froideur calculée de l’attaque exercée sur la population.

- Au sol, en bas à gauche, git un guerrier décapité, une épée cassée à la main qui représente l’héroïsme et l’esprit « écrasé » des républicains au combat.

- Le cheval lui-même semble hennir de douleur à cause de l’entaille béante sur son flanc qui représente l’agonie du peuple blessé.

- Hurlant aussi, les bras tendus vers le ciel en signe de détresse, la femme à droite du tableau montre l’impuissance des victimes. Des symboles d’explosion ou de feu au-dessus d’elle et sur sa droite, témoigne de la brutalité de la scène.

- Au bas à droite, une femme rampant au sol tente d’échapper au massacre en fuyant. Son regard est tourné vers l’ampoule. Cette ampoule allumée, ressemblant étrangement à un œil, peut représenter l’œil de Picasso qui souhaite montrer sa perception de l’évènement.

- La lanterne semble éclairer le peuple et l’homme abattu. Son rôle est essentiel : elle éclaire la pyramide composée des victimes que sont le peuple (le cheval) et le parti républicain (l’homme abattu). Le rôle du porteur de la lanterne, une femme surgissant par la fenêtre, est un acte politique. Elle dénonce et « met en lumière » les attaques du 26 avril. Elle incite le peuple à se relever et poursuivre la lutte contre Franco, tout comme la fleur (à côté de l'épée cassée) qui symbolise l'espoir.

Texte écrit à partir d'un travail réalisé par des élèves de CM2



Télécharger et imprimez la fiche repère :