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mardi 17 mars 2015

n°156
Supermarket Lady (1969)
Duane Hanson



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kART d'identité

Oeuvre : Supermarket Lady
Artiste : Duane Hanson
Année : 1969
Technique : Sculpture en résine de polyester, peinture acrylique et huile, vrais cheveux, yeux de verre, vêtements, caddie, paquets et boîtes de conserve.
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Hyperréalisme
Lieu :  Ludwig Forum für Internationale Kunst (Aix-la-Chapelle)


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Une femme américaine de forte corpulence, bigoudis sur la tête, cigarette au coin des lèvres, pousse un caddie qui déborde de victuailles. Telle est cette étrange sculpture de Duane Hanson intitulée « Supermarket Lady » (La femme du supermarché)

Diane Hanson a réalisé une sculpture hyperréaliste, c'est-à-dire au plus propre de la réalité. En Europe, il est assez improbable de croiser une ménagère portant des bigoudis et des chaussons et poussant un caddie, mais aux États-Unis, un tel personnage fait partie du quotidien.
Cette sculpture est composée de résine de polyester, Elle porte de vrais vêtements et de vrais cheveux et la structure a été moulée directement sur le corps du modèle avec des bandes de silicone dans lesquelles a été coulée de la résine qui permet des reproductions détaillées. Supermarket Lady est peinte avec de la peinture acrylique, tous les petits détails sont représentés (par exemple : les veines).

Elle a l’air perdue, le regard dans le vide, elle pousse son caddie de façon mécanique. Elle paraît réelle si bien qu’elle évoque un geste réalisé par des millions de personnes : faire ses courses !

Le sculpteur ne se moque pas de cette femme mais de la société qui l’oblige à acheter autant : c’est la société de consommation. 
Cette sculpture a été réalisée en 1969, à une époque où la société de consommation change et rentre dans nos vies. Avant cela, c’était chez les petits commerçant du quartier que l’on faisait nos courses, avec un panier. L’arrivée des supermarchés a changé notre façon de consommer. Désormais, il suffit d’aller au supermarché pour trouver tout ce que nous avons besoin et même plus ! Notre société est envahie de publicités qui nous invitent à dépenser plus, au-delà de nos besoins !

C’est aux Etats-Unis que les supermarchés ont été inventés.  L’Amérique a toujours été considérée comme un mode de vie idéal, qu’on appelle le « rêve américain ». Au cours du XXe siècle, beaucoup d’européens sont partis vivre aux Etats-Unis dans l’espoir de faire fortune. La société américaine devient le modèle d’une grande partie de l’Europe.

Duane Hanson présente l’Amérique telle qu’il la voit, et ce n’est pas une société de rêve pour lui ! Il met ici en scène la fragilité d’une femme face à toute cette société de consommation. Son caddie est bien trop rempli pour elle seule. En fait, consommer beaucoup montre que l'on gagne beaucoup d'argent. Mais en fait, c'est souvent le contraire, cette femme consomme beaucoup pour cacher sa pauvreté!



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vendredi 15 août 2014

n°005
Scène de rue parisienne (1972)
Richard Estes



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Oeuvre : Scène de rue parisienne
Artiste : Richard Estes 
Année : 1972
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Hyperréalisme
Lieu : Virginia Museum of Fine Arts (Richmond, USA)



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Contrairement à son titre, Richard Estes n'a jamais été à Paris. C'est un maître de l'hyperréalisme, ce qui signifie qu'il peint des tableaux au plus proche de la réalité, ce qui donne l'impression qu'il s'agit de photographies.
Comme cette Scène de rue parisienne, Estes a peint à partir d'une photographie. Il adorait peindre des grandes rues désertes, modernes et donc géométriques.
Ses tableaux représentent souvent des bâtiments modernes et vitrés.

Dans cette Scène de rue parisienne, Estes mélange l'ancien et le nouveau. A gauche du tableau apparaissent des bâtiments typiquement parisiens que l'on retrouve à droite dans le reflet de la vitre. En fait, le mur est une sorte d'axe de symétrie qui donne à cette rue une apparence très large.

Enfin, Estes apporte ici une petite touche d'humour en employant le mot "scène". En effet, une scène, au théâtre par exemple, est une partie ou des acteurs jouent. Tout simplement, une scène c'est "quand il se passe quelque chose". Or, dans ce tableau ... la rue est déserte, il n'y a personne, il ne passe rien, le temps s'est arrêté.


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