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samedi 22 février 2020

n°321
The Friction Disappears (1965)
James Rosenquist



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Œuvre : The Friction Disappears
Artiste : James Rosenquist 
Année : 1965
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Pop Art
Lieu : Smithsonian American Art Museum (Washington)


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C’est en peignant de simples panneaux d’affichages publicitaires dans le Minnesota puis à New York que le peintre américain James Rosenquist se forma à la peinture. Comme n’importe quelle publicité, il devait mettre en valeur le produit sur de très grands formats, et de manière la plus réaliste possible. La nourriture devait paraître délicieuse, les cigarettes devaient fumables, et la carrosserie des voitures devait briller comme un bijou.

Cette expérience de peintre publicitaire inspirera Rosenquist dans sa carrière d’artiste : il réalise des œuvres très colorées sur de grands formats mettant en valeur ce qu’il appelle « des fragments de réalité », qui ressemblent souvent à des collages, bien qu’il s’agisse de peinture.

Dans "I love you with my Ford" (1961),
Rosenquist associe encore les pâtes,
la voiture mais aussi le cinéma américain.
En parallèle, dans les années 1960, l’Amérique vit un véritable boum artistique : le Pop art. Ce mouvement artistique dont Andy Warhol fut le représentant le plus célèbre, met en valeur les couleurs vives et la société de consommation florissante de l’après-guerre.

Dans « The Friction Disappears » ("la friction/le frottement disparaît"), deux images se confondent : une voiture et l’emballage d’un plat préparé de pâtes à la sauce tomate. L’artiste juxtapose deux produits qui symbolisent la société de consommation, la joie de vivre retrouvée de l’après-guerre et la modernité des années 1960. Rosenquist a peint la voiture dans la même teinte chaude que les spaghettis en conserve simplement parce qu'il aimait la couleur.

L’ensemble est si réaliste que l’œuvre ressemble à un collage de deux photographies. L’artiste a su rendre réaliste les moindres détails, comme la brillance de la sauce tomate ou l’aspect lustré de la voiture.

Les deux éléments se confondent parfaitement. L’emballage de la boîte de conserve rappelle même la vitre et la poignée de la voiture. Il y a cependant un contraste entre les deux images : le mouvement très irrégulier et aléatoire des spaghettis s’oppose aux lignes régulières et élégantes de la voiture.

C’est la confrontation de ces deux images à la fois semblables et si différentes qui intéresse l’artiste :  cela crée un "mouvement de friction". Il compare cette association à de l’énergie atomique (d’où le titre).
Le thème de l’atome se retrouve d’ailleurs dans le logo qui apparaît sur la portière de la voiture représentant un globe.  Les trois électrons en orbite autour de ce globe représentent selon l’artiste, les chemins des idées et des images qui sillonnent le monde moderne. Rosenquist compare cela à "deux bulles de savon entrant en collision et se réunissant au lieu de se détruire."

Dans cette œuvre, l’artiste illustre d’une manière assez exagérée le bien être de l’Amérique des années 1960, qui grâce au développement du commerce et de l’industrie, vit une vie lumineuse sans friction apparente ! Le fameux « American Way of Life ».



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samedi 20 juin 2015

n°194
Campbell's Soup Cans (1962)
Andy Warhol



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Oeuvre : Campbell's Soup Cans
Artiste : Andy Warhol  
Année : 1962
Technique : Acrylique et Liquitex peint en sérigraphie sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Pop Art
Lieu : Museum of Modern Arts (MoMA) (New York)


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Cette œuvre réalisée en 1962 s'intitule Campbell's Soup Cans, Boîtes de soupe Campbell en français, elle est aussi souvent appelée « 32 boîtes de soupes Campbell » car il s'agit de 32 petites peintures d'environ 51cm par 41 cm montrant chacune une variété (un goût) de soupe différente et que proposait la marque Campbell à l'époque.

Andy Warhol est célèbre pour ses sérigraphies ayant pour sujet des stars américaines comme Marylin Monroe. Passionné par le monde de l’art et par la publicité, son style est ce qu’on peut appeler de l’art commercial. C'est au début des années 1960 qu'il peint ses premières boîtes de soupes Campbell.

Aujourd’hui, une telle fascination pour les affiches publicitaires pourrait nous sembler étrange, mais il faut situer l’œuvre dans son époque : les années 1960. Nous sommes après la Seconde Guerre Mondiale où L’Europe se reconstruit. Les  Etats-Unis deviennent une puissance économique mondiale et sa culture devient un modèle dans le monde entier. La société de consommation se développe ainsi que la culture de masse avec la radio et la télévision que de plus en plus de foyers américains peuvent s’offrir.  Consommer est un symbole de renouveau et de réussite.

Les boîtes de Campbell symbolisent cette époque. Comme Roy Lichtenstein a eu la même idée que lui (peindre des vignettes de comics), Warhol doit trouver un style bien à lui. Venant du monde publicitaire, utiliser des objets issus de la société de consommation deviendra un de ses sujets principaux de création. Ainsi, pour sa première exposition en tant qu'artiste  qui a lieu en juillet 1962 dans une galerie de Los Angeles, Warhol peint ses boîtes de conserve de soupes Campbell.  Les trente-deux toiles, représentant chacune une seule boîte de soupe, sont placées sur une ligne, un peu comme des produits sur une étagère, chacune exposée sur une planchette individuelle.

Andy Warhol et la sérigraphie
Par la suite, ces boîtes deviendront un motif récurrent que Warhol représentera de nombreuses fois de façons différentes : boîtes neuves ou rouillées, avec l'étiquette déchirée, uniques ou en série, avec les couleurs originales ou réinventées...

On ne sait pas comment l‘artiste eut l’idée de peindre ces boîtes. On dit qu’Andy Warhol aurait consommé régulièrement cet aliment : « Pendant 20 ans je crois, j'ai fait tous les jours le même repas, une boîte de potage Campbell et un sandwich ». Une autre version raconte que l'idée lui aurait été donnée par une amie galeriste qui lui aurait suggéré de peindre ce qu'il aimait le plus, quelque chose que l'on voit tous les jours et quelque chose que tout le monde peut reconnaître. Quelque chose comme une boîte de soupe Campbell.

La technique qu’il utilise est celle de la sérigraphie : c'est un procédé d'impression qui permet de reproduire plusieurs fois la même image. Le plus souvent Andy Warhol choisissait une photographie parue dans un magazine, il choisissait la taille et les couleurs. Une fois l’image reproduite, il y peignait la variété de soupe en lettres rouges.

Lors de sa première exposition, l’œuvre ne fut pas bien accueillie par le public Certains reprochaient à Andy Warhol de se contenter d'utiliser des images qu'il n’avait même pas créées, de les modifier à peine, de les reproduire en plusieurs exemplaires et de se faire beaucoup d'argent, rapprochant l'art d’un business comme un autre.
Pourtant, on considère aujourd’hui cette œuvre comme la naissance du Pop art. Un tournant dans l’histoire de l’art !



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lundi 8 juin 2015

n°189
Ohhh... Alright... (1964)
Roy Lichtenstein



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Oeuvre : Ohhh... Alright...
Artiste : Roy Lichtenstein 
Année : 1964
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Pop Art
Lieu :Collection privée


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Avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein incarne le Pop art, l'un des mouvements artistique principaux du 20ème siècle. Caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la culture de masse populaire, tels que la publicité, les bandes dessinées et les objets culturels mondains.

 Roy Lichtenstein est un boulimique d’images. Tout y passe : bandes dessinées, publicités, magazines, cartes postales…
Son style est tout de suite reconnaissable ! En 1961, Roy Lichtenstein commence ses premières peintures Pop art en utilisant des images de dessins animés ou de bandes-dessinées et des techniques dérivées de l'imprimerie commerciale.
Il reprend une case de bande-dessinée, retravaille la couleur, la position des mains, réécrit le texte. Il produit ainsi des milliers de tableaux.

Afin d’imiter au mieux les « comics », (bandes-dessinées américaines des années 1960), il ajoute volontairement des gros points de couleur, les "dots Ben-Day", ces points de couleur qui composent les images, une technique que les imprimeries utilisaient pour apposer des couleurs à moindre frais.

Extrait de "Secret Hearts" qui inspiré l'artiste
Les personnages de Lichtenstein appartiennent donc au monde imaginaire des bandes-dessinées. A ce titre, il s'agit d'icônes de l'imagerie populaire de l'après Seconde Guerre mondiale.

Dans « Ohhh... Alright... », le visage désemparé de cette jeune femme au téléphone laisse deviner la déception. Mais l'on n'en sait pas plus puisque le tableau semble être une case d'une bande dessinée agrandie est présentée hors de son contexte. En fait, Roy Lichtenstein s’est inspiré de la case d’une bande dessinée américaine, « Secret Hearts », (numéro de juin 1963).

Mesurant un peu plus de 90 par 96 cm, cette œuvre fut exécutée en 1964. Bien caractéristique de l'art de Roy Lichtenstein, ce tableau avait tout pour plaire, au point de devenir le prix record en vente publique pour l'artiste américain. En effet, il fut vendu aux enchères au prix de record de 31 millions d’euros !



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vendredi 22 août 2014

n°012
Marylin (1963)
Andy Warhol



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Oeuvre : Marylin
Artiste : Andy Warhol
Année : 1967
Technique : Sérigraphie sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Pop Art
Lieu : Collection privée


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Avant d’être peintre, Andy Warhol travaillait dans la publicité. Il était fasciné par le monde de la consommation : tout faire pour que les gens achètent un produit. En tant que publicitaire, il avait compris que plus les gens voyaient une publicité, plus ils avaient envie d’acheter le produit. Une de ces premières œuvres est une affiche où l’on voit trente fois la même boîte de conserve !

C’est grâce à la commande du magazine Harper’s Bazaar qu’Andy Warhol eut l’idée de faire la même chose avec des portraits de célébrités.

Pour cela, Andy Warhol utilisait le procédé de la sérigraphie pour ces œuvres :  une technique d’imprimerie qui utilise de l’encre et des écrans de soie qui permet d’imprimer indéfiniment le sujet sans déformation, et sur de nombreuses matières. Les photos sont en noir et blanc, l’artiste colore le fond de la toile.

En 1962, Marilyn Monroe, la plus célèbre des actrices américaines, meurt tragiquement. Andy Warhol qui en était amoureux, se mit à peindre une série de tableaux à son effigie ; A partir d’une photo de l’actrice tirée du film « Niagara », il créa plusieurs séries de portraits de Marylin, de toutes les couleurs.

Dans cette série de portraits de Marilyn Monroe, Andy Warhol a voulu prouver que l’on pouvait faire de l’art un produit de consommation courant et jetable, comme une simple boîte de conserve.

Quand un peintre réalise le portrait d’une personne, il peint en général les traits du visage, l’expression de son regard etc… Il crée un tableau unique. Andy Warhol, lui, faisait tout le contraire : la Marylin Monroe de Warhol devient un produit sans détail, une forme vide, une image « pure », reproduite indéfiniment. Avec le travail sur la couleur, le visage paraît voilé, effacé.


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