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Le 4 novembre 1922, en plein désert égyptien, l'archéologue Howard Carter perçoit dans le sable ce qui ressemble à une marche d'escalier. Cela fait des années qu'il est à la recherche du tombeau du pharaon Toutânkhamon. Le travail de fouille continue et quelques semaines plus tard, l'escalier étant complètement dégagé, une porte apparaît sur laquelle est écrit le nom du pharaon. A l’intérieur du tombeau, Carter va de découvertes en découvertes : plusieurs salles ornées d'objets précieux. Enfin, dans la chambre mortuaire gît un gigantesque sarcophage contenant la momie du pharaon.
Le masque funéraire de Toutankhamon est certainement le masque le plus connu au monde. C'est un véritable chef d'œuvre de l'orfèvrerie égyptienne. Il protégeait la tête, les épaules et une partie du buste de la momie du jeune souverain. Il est fait de deux plaques d'or battu, assemblées par martelage. En or massif, il ne pèse pas moins de 11kg et mesure près de 54cm de hauteur pour une largeur de 39,3 cm. Selon les croyances, il permettrait de renforcer l'esprit de la momie et protéger l'âme des mauvais esprits au cours de son trajet vers la vie après la mort.
Le masque funéraire a été imprégné de résine avant que les restes sacrés du jeune souverain ne soient placés dans le plus petit des trois sarcophages emboîtés. Les yeux sont en quartz et en obsidienne (roche volcanique). Leurs angles sont teintés de rouge leur donnant une expression très réaliste, et sont rehaussés d’un liséré de lapis-lazuli (une roche bleue) pour imiter le khôl (poudre minérale utilisée comme maquillage par les Égyptiens).
Il porte le némès : cette coiffe réservée aux pharaons était en lin plissé ou rayé. Les rayures présentes sur celui-ci sont en pâte de verres bleus, imitant le lapis-lazuli. Sur ce némès, on observe les deux animaux de la royauté : le cobra et le vautour. Le cobra est la représentation de la déesse serpent Ouadjet, et le vautour la représentation de la déesse Nekhbet. Ces divinités étaient les protectrices du pharaon et du royaume. Le némès se termine dans le dos par une tresse.
Sur le menton, on observe une longue barbe postiche recourbée à son extrémité, en or et en pâte de verre. La barbe recourbée est une des caractéristiques des dieux égyptiens.
La poitrine est décorée d'un grand collier, appelé collier « ousekh » et composé de 12 rangées de perles en lapis-lazuli, quartz et pâte de verre. Le collier est terminé à chaque extrémité au niveau des épaules, par deux fermoirs en forme de tête de faucon, image du dieu Horus.
Pour les anciens Égyptiens, l'or était la chair même des dieux. C'est, par ailleurs, un matériau malléable, idéale pour la fabrication du masque funéraire de Toutânkhamon. Le pharaon défunt est assimilé à Osiris, le juge des morts. Une série de textes magiques sont gravés sur les épaules et dans le dos du masque funéraire. Parmi eux, les chercheurs ont distingué un extrait du chapitre 151 B du Livre des morts, une collection d'incantations destinées à guider le défunt dans son voyage vers l'au-delà. Le sort identifiait les différentes parties du corps aux principales divinités qui les protégeaient.
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