Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
En savoir +
En 1814, Caroline Murat , sœur du l’empereur Napoléon Ier et Reine consort de Naples, passe commande auprès du peintre néo-classique Ingres. Elle souhaite qu’il réalise le pendant d’un autre tableau La Dormeuse de Naples, représentant lui aussi une femme nue.
Une Odalisque, plus connu sous le nom de La Grande Odalisque fut peinte à Rome, où Ingres était arrivé en 1806 comme pensionnaire de l'académie de France, la fameuse Villa Médicis. Ingres était largement plus connu en Italie qu’en France à cette époque.
Comme son titre le suggère, il représente une odalisque, c’est-à-dire la servante des femmes d’un harem, nue, vue de dos. Chez les musulmans, le harem est la partie de la maison d’un sultan réservé aux femmes et donc interdit aux hommes.
L’orient est donc largement mis en valeur dans cette peinture à travers les nombreux tissus qui composent la toile, mais aussi la présence de l’éventail, des bijoux et du turban.
L’œuvre fut exposée en 1819 où elle fut très critiquée, voire moquée. On reprocha au peintre de ne pas avoir respecté les proportions anatomiques réelles d’une femme. Son dos est très long, sa colonne vertébrale comporte en effet trois vertèbres en trop, et la position de sa jambe gauche paraît peu naturelle.
En fait, des distorsions anatomiques sont volontaires, comme l’attestent les croquis du peintre montrant des proportions parfaites. En revanche, les détails comme la texture des tissus ou la peau de la jeune fille sont réalisés avec une très grande précision. Ingres s’inspire en fait du maniérisme, il peint son modèle à sa manière, souhaitant mettre en valeur le dos de la jeune femme, quitte à ce qu’il ne soit pas réaliste. Pour faire simple, il trouvait la jeune femme plus jolie comme ça.
Au fait, pourquoi avoir présenté son œuvre au Salon, cinq ans après sa réalisation, alors qu’il s’agissait d’une commande ? Tout simplement parce que le tableau ne fut jamais payé par Caroline Murat. En effet, en 1815, le gouvernement de Napoléon fut renversé. C’est la Chute de l’Empire. Le palais du roi de Naples fut même pillé et le pendant de la Grande Odalisque, la Dormeuse de Naples, disparut à ce moment-là. Le tableau n’a d’ailleurs jamais été retrouvé. Seul souvenir de son existence, un croquis du peintre.
Télécharger et imprimez la fiche repère :
Une Odalisque, plus connu sous le nom de La Grande Odalisque fut peinte à Rome, où Ingres était arrivé en 1806 comme pensionnaire de l'académie de France, la fameuse Villa Médicis. Ingres était largement plus connu en Italie qu’en France à cette époque.
Comme son titre le suggère, il représente une odalisque, c’est-à-dire la servante des femmes d’un harem, nue, vue de dos. Chez les musulmans, le harem est la partie de la maison d’un sultan réservé aux femmes et donc interdit aux hommes.
L’orient est donc largement mis en valeur dans cette peinture à travers les nombreux tissus qui composent la toile, mais aussi la présence de l’éventail, des bijoux et du turban.
L’œuvre fut exposée en 1819 où elle fut très critiquée, voire moquée. On reprocha au peintre de ne pas avoir respecté les proportions anatomiques réelles d’une femme. Son dos est très long, sa colonne vertébrale comporte en effet trois vertèbres en trop, et la position de sa jambe gauche paraît peu naturelle.
En fait, des distorsions anatomiques sont volontaires, comme l’attestent les croquis du peintre montrant des proportions parfaites. En revanche, les détails comme la texture des tissus ou la peau de la jeune fille sont réalisés avec une très grande précision. Ingres s’inspire en fait du maniérisme, il peint son modèle à sa manière, souhaitant mettre en valeur le dos de la jeune femme, quitte à ce qu’il ne soit pas réaliste. Pour faire simple, il trouvait la jeune femme plus jolie comme ça.
Photographie d'une étude préparatoire de la Dormeuse de Naples |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire