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kART d'identité
Œuvre : Lettre B du Beatus Vir (extrait du Psautier de Saint Louis)
Année : 1274
Technique : Enluminure (miniature), couleurs et or sur parchemin,
Epoque : Moyen Âge
Mouvement : Gothique
Lieu : Bibliothèque Nationale de France (Paris), consultable en ligne ici
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couverture du psautier |
Au XIIIème siècle, l’imprimerie n’ayant pas été encore inventée, les livres sont rares et extrêmement précieux car ils sont copiés et peints à la main, la plupart du temps par des moines. La décoration luxueuse de ce manuscrit nous indique qu’il s’agissait d’une commande royale. D’après les historiens, il aurait été commandé par Louis IX plus connu sous le nom de Saint Louis, à son retour de croisade, pour le mariage de son fils, le futur Philippe III le Hardi.
Une des 78 scènes peintes du psautier |
La seconde partie du manuscrit est consacrée aux psaumes. Ces derniers sont également illustrés de huit grandes initiales, qu’on appelle des lettres historiées, dont la première et la plus impressionnante est une lettre B qui occupe tout l’espace de la page.
La lettre B représente le « Beatus Vir », le tout premier psaume du manuscrit. Sur la marge de droite, on aperçoit, le début du psaume, en latin : « Beatus vir qui non abiit in consilio impiorum... » (Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants).
La lettre B renvoie également au nom de « Bethsabée », l’héroïne de l’histoire qui est illustrée sur cette page. En effet, les deux orbes du B évoquent l’aventure de David et Bethsabée.
En haut, le roi David observe par la fenêtre de son palais la belle Bethsabée, en train de prendre son bain. David tombe amoureux d’elle mais la jeune fille est déjà mariée à l’officier du roi. David commandite alors le meurtre du mari de celle-ci pour pouvoir s’emparer d’elle. Le roi subit alors une longue période de déchéance et de malheurs, au cours de laquelle il aurait écrit ces psaumes. En bas, il se repentit et demande pardon à Dieu pour ses crimes.
Cette initiale, comme chacune des peintures du manuscrit sont caractéristiques du style parisien postérieur : élégance des personnages, quelques armoiries (la fleur de lys) et des couleurs simples (bleu, mauve) sur des fonds dorés.
Voici les sept autres initiales du manuscrit : |
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Les lettres historiées sont typiques des manuscrits du Moyen Âge. Elles permettent d’associer l'écrit et l'image: la lettre sert de cadre de présentation à l'histoire, en écho au texte situé sur la même page. C’est un peu l’ancêtre de la bande-dessinée !
Pour les curieux, cliquez ici (ou ici) pour feuilletez l'intégralité du manuscrit.
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