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Quatre personnages réunis autour d’une table composent une scène de jeu de cartes. Il n’y a aucun décor en dehors de la table. Les pièces d’or posées sur la table montrent qu’il s’agit d’un jeu d’argent. Il s’agirait du jeu de prime, ancêtre du poker.
A gauche du tableau, en bout de table, le personnage adresse un regard complice au spectateur. C’est le tricheur. Il garde secrètement un as vainqueur en réserve, coincé dans son dos par la ceinture qui serre son pourpoint.
La victime de cette tricherie scandaleuse est le jeune homme de droite. Coiffé de son immense panache jaune et vêtu de somptueux habits colorés (haut-de-chausses vermillon, casaque et col argentés tissés d’or et brodés de grenades multicolores, manches de satin, rubans noués), tout nous indique qu’il est issu d’une famille fortunée. Il s’apprête à perdre l’or généreusement donné par son père.
Au centre du tableau et derrière la table, deux femmes. Une courtisane est assise. Elle est parée d’un collier de perles et porte chapeau à corne garni d’une plume. L’autre femme est une servante. Elle est vêtue d’un corselet bleu sur une chemise et coiffée d’un turban. Elle se tient debout, légèrement penchée, et tient dans ses mains un verre de vin et une fiasque ; elle est au service des joueurs qui eux sont assis.
La mise en place des personnages est la clé de ce tableau. Par les regards et leur position, on réalise que les deux femmes sont complices du tricheur. Quand le jeune homme perdra son argent, les deux comparses auront sûrement une récompense. Tout est fait pour isoler la victime à droite du tableau : la bande verticale de couleur claire, l’orientation des visages, le croisement des regards, la combinaison des mains… La complicité des trois autres personnages contraste avec l’isolement de ce jeune naïf et oblige le spectateur à être aussi complice de la tricherie.
Les jeux de lumières et d’ombres sont la signature de Georges de la Tour. Ils participent à la lecture de ce tableau. Les cartes par exemple sont davantage mises en lumière que le visage du tricheur.
Le peintre s’est énormément inspiré d’un de ses confrères Le Caravage qui peignait déjà des scènes de triche mais aussi le motif du personnage de trois-quarts dos, sortant une carte de sa ceinture. Georges de la Tour adresse ici un message moralisateur, celui du danger que représentent selon lui le jeu, le vin et les femmes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce thème figure dans ses œuvres. Il avait déjà réalisé vers 1620 une première version de ce tableau : Le tricheur à l’as de trèfle.
A gauche du tableau, en bout de table, le personnage adresse un regard complice au spectateur. C’est le tricheur. Il garde secrètement un as vainqueur en réserve, coincé dans son dos par la ceinture qui serre son pourpoint.
La victime de cette tricherie scandaleuse est le jeune homme de droite. Coiffé de son immense panache jaune et vêtu de somptueux habits colorés (haut-de-chausses vermillon, casaque et col argentés tissés d’or et brodés de grenades multicolores, manches de satin, rubans noués), tout nous indique qu’il est issu d’une famille fortunée. Il s’apprête à perdre l’or généreusement donné par son père.
Au centre du tableau et derrière la table, deux femmes. Une courtisane est assise. Elle est parée d’un collier de perles et porte chapeau à corne garni d’une plume. L’autre femme est une servante. Elle est vêtue d’un corselet bleu sur une chemise et coiffée d’un turban. Elle se tient debout, légèrement penchée, et tient dans ses mains un verre de vin et une fiasque ; elle est au service des joueurs qui eux sont assis.
La mise en place des personnages est la clé de ce tableau. Par les regards et leur position, on réalise que les deux femmes sont complices du tricheur. Quand le jeune homme perdra son argent, les deux comparses auront sûrement une récompense. Tout est fait pour isoler la victime à droite du tableau : la bande verticale de couleur claire, l’orientation des visages, le croisement des regards, la combinaison des mains… La complicité des trois autres personnages contraste avec l’isolement de ce jeune naïf et oblige le spectateur à être aussi complice de la tricherie.
Le tricheur à l’as de trèfle (Georges de la Tour - 1620) |
Le peintre s’est énormément inspiré d’un de ses confrères Le Caravage qui peignait déjà des scènes de triche mais aussi le motif du personnage de trois-quarts dos, sortant une carte de sa ceinture. Georges de la Tour adresse ici un message moralisateur, celui du danger que représentent selon lui le jeu, le vin et les femmes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce thème figure dans ses œuvres. Il avait déjà réalisé vers 1620 une première version de ce tableau : Le tricheur à l’as de trèfle.
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