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Réalisé à la fin de sa vie, ce tableau diffère un peu de ce que nous avons l’habitude d’admirer chez Salvador Dalí. Mais connaissant l’extravagance de ce peintre surréaliste, on se doute que cette œuvre nous laisse quelques surprises.
Dans ce tableau, « Gala contemplant la mer Méditerranée qui, à vingt mètres, devient le portrait d'Abraham Lincoln », le peintre met en scène sa femme, Gala, nue de dos, qui regarde par une fenêtre en forme de croix, un magnifique paysage de la Mer Méditerranée, sûrement un coucher de soleil. Elle semble être dans une pièce vide dont le sol et les murs sont recouverts de carrelage et à certains endroits d’une tapisserie blanche.
Mais tout cela n’est que la façade de ce que nous devons vraiment voir. Dalí s’amuse avec les effets d’optique. Aidé par les carreaux de carrelage, le tableau est comme pixelisé sur une trame de quinze cases sur vingt environ. En s’éloignant du tableau, notre œil découvre que ces carreaux forment le portrait d’Abraham Lincoln, Président des Etats Unis de 1861 à qui l’on doit l’abolition de l’esclavage.
Dalí s’est largement inspiré des travaux de Leon Harmon. En 1973, ce scientifique avait créé un portrait de pixels par ordinateur à partir de cette lithographie publiée en 1865 après l’assassinat du Président. Harmon a utilisé ces portraits pixelisés pour tester la perception humaine et la reconnaissance automatique de formes.
L’œuvre se transforme en fonction de la distance à laquelle on l’observe. De loin (vingt mètres selon le titre de l’œuvre), c’est Abraham Lincoln qui sera le plus visible. De près, c’est Gala observant la mer. Comme deux tableaux en un. Cela explique en partie les dimensions impressionnantes du tableau : plus de 8 mètres de haut.
Toutefois, il ne faut pas seulement s’éloigner du tableau, mais aussi s’en approcher car une troisième possibilité s’offre à nous si on regarde le tableau de très près. En observant les pixels (les carreaux de carrelage), on découvre deux pixels plus lumineux que les autres sur lesquels apparaissent les images miniatures « séparées » de Lincoln et de Gala, clefs du mystère, qui représentent les deux œuvres « originales », qui composent ce tableau. Ces deux portraits miniatures possèdent encore une troisième projection d’eux-mêmes dans ce qui est leur reflet sur le carrelage.
Dalí rend hommage une autre artiste, Mark Rothko connu pour ses toiles abstraites représentant des bandes colorées. D’un style très différent de celui de Dalí, il avait lui aussi travaillé sur l’idée qu’un tableau pouvait se métamorphoser en fonction de l’angle de vue ou de sa distance.
Il existe deux versions presque identiques de ce tableau, réalisées de 1974 à 1976. Le premier réside au Théâtre et musée Dalí de Figueres, en Espagne . La seconde réside à St. Petersburg aux Etats Unis . Mais l’œuvre fut rendue célèbre par une série de 1240 lithographies, tirées sur papier sous un autre titre « Lincoln in Dalivision » toutes numérotées et signées par Dalí. Série qui sera à l’origine de nombreuses contrefaçons qui permettront de rendre l’œuvre encore plus célèbre !
Téléchargez et imprimez la fiche repère :
Dans ce tableau, « Gala contemplant la mer Méditerranée qui, à vingt mètres, devient le portrait d'Abraham Lincoln », le peintre met en scène sa femme, Gala, nue de dos, qui regarde par une fenêtre en forme de croix, un magnifique paysage de la Mer Méditerranée, sûrement un coucher de soleil. Elle semble être dans une pièce vide dont le sol et les murs sont recouverts de carrelage et à certains endroits d’une tapisserie blanche.
Mais tout cela n’est que la façade de ce que nous devons vraiment voir. Dalí s’amuse avec les effets d’optique. Aidé par les carreaux de carrelage, le tableau est comme pixelisé sur une trame de quinze cases sur vingt environ. En s’éloignant du tableau, notre œil découvre que ces carreaux forment le portrait d’Abraham Lincoln, Président des Etats Unis de 1861 à qui l’on doit l’abolition de l’esclavage.
Dalí s’est largement inspiré des travaux de Leon Harmon. En 1973, ce scientifique avait créé un portrait de pixels par ordinateur à partir de cette lithographie publiée en 1865 après l’assassinat du Président. Harmon a utilisé ces portraits pixelisés pour tester la perception humaine et la reconnaissance automatique de formes.
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L’œuvre se transforme en fonction de la distance à laquelle on l’observe. De loin (vingt mètres selon le titre de l’œuvre), c’est Abraham Lincoln qui sera le plus visible. De près, c’est Gala observant la mer. Comme deux tableaux en un. Cela explique en partie les dimensions impressionnantes du tableau : plus de 8 mètres de haut.
Toutefois, il ne faut pas seulement s’éloigner du tableau, mais aussi s’en approcher car une troisième possibilité s’offre à nous si on regarde le tableau de très près. En observant les pixels (les carreaux de carrelage), on découvre deux pixels plus lumineux que les autres sur lesquels apparaissent les images miniatures « séparées » de Lincoln et de Gala, clefs du mystère, qui représentent les deux œuvres « originales », qui composent ce tableau. Ces deux portraits miniatures possèdent encore une troisième projection d’eux-mêmes dans ce qui est leur reflet sur le carrelage.
Dalí rend hommage une autre artiste, Mark Rothko connu pour ses toiles abstraites représentant des bandes colorées. D’un style très différent de celui de Dalí, il avait lui aussi travaillé sur l’idée qu’un tableau pouvait se métamorphoser en fonction de l’angle de vue ou de sa distance.
Il existe deux versions presque identiques de ce tableau, réalisées de 1974 à 1976. Le premier réside au Théâtre et musée Dalí de Figueres, en Espagne . La seconde réside à St. Petersburg aux Etats Unis . Mais l’œuvre fut rendue célèbre par une série de 1240 lithographies, tirées sur papier sous un autre titre « Lincoln in Dalivision » toutes numérotées et signées par Dalí. Série qui sera à l’origine de nombreuses contrefaçons qui permettront de rendre l’œuvre encore plus célèbre !
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