samedi 13 octobre 2018

n°233
Portrait de l'éditeur Eduard Kosmack (1910)
Egon Schiele



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kART d'identité

Œuvre : Portrait de l'éditeur Eduard Kosmack
Artiste : Egon Schiele 
Année : 1910
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporain
Mouvement : Expressionnisme
Lieu : Musée du Belvédère (Vienne)


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À partir de 1910, Egon Schiele s’isole et se concentre sur sa peinture. Il va créer de très nombreux tableaux, notamment des nus, et des portraits. Son style brut est très reconnaissable. Les corps sont tordus et les expressions des visages montrent souvent des vies tragiques et déprimées.

Un autre portrait de Eduard Kosmack (1910)
 par Egon Schiele
Son travail est très controversé, notamment à cause de ses peintures très osées. Mais il est soutenu par son ami, mécène et  bienfaiteur Arthur Roessler, le rédacteur en chef d’un magazine d’art. Celui-ci prend le peintre sous son aile et va l’aider à se faire connaître des milieux artistiques notamment en finançant son travail.

Un jour, Arthur Roessler présente Egon Schiele à son éditeur, un  certain Eduard Kosmack qui est également un grand collectionneur d’art. Kosmack s’intéresse immédiatement au travail du peintre et lui commande quelques portraits.

Portrait de Eduard Kosmack,
dessin de Egon Schiele
L’éditeur est assis, comme figé au centre de la toile. Ses épaules sont étroites, ses mains coincées entre ses jambes et  ses cheveux plaqués sur ses tempes. Son regard fixe le spectateur. Sa position semble inconfortable. On se demande si cette rigueur et cette froideur est due à sa personnalité ou s’il est tendu, énervé, mal à l’aise ou simplement introverti. Ses yeux sont vitreux et les contours de son corps sont légèrement tordus. Difficile de cerner ce personnage, il semble aussi timide que vif, prêt à bondir de cet espace confiné.

Kosmack était amateur d’hypnose ce qui fascinait Egon Schiele qui a voulu montrer dans ce regard, cet aspect étrange de sa personnalité. L’éditeur paraît hypnotisé, magnétisé, mais aussi isolé. L’arrière-plan est uni, peint avec des nuances de beiges et de marrons,  et entaillé de violentes griffures. Au sol, un tournesol fané censé égayer le tableau ne fait que renforcer l’aspect mystique du tableau.

La carrière d’Egon Schiele sera aussi courte que couverte de succès. Malheureusement, il ne survivra pas à la Première Guerre mondiale durant laquelle il meurt de la grippe espagnole en 1918. En quelques années, il aura réalisé quelque trois cents toiles et plusieurs milliers de dessins.



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