Affichage des articles dont le libellé est Futurisme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Futurisme. Afficher tous les articles

mardi 29 octobre 2019

n°313
L'Atlantique (1931)
Adolphe Mouron Cassandre



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Œuvre : L'Atlantique
Artiste : Adolphe Mouron (A.M.)  Cassandre 
Année : 1931
Technique : Affiche publicitaire, lithographie en couleurs
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Futurisme
Lieu : Collection particulière


En savoir +
Malgré le naufrage du Titanic survenu vingt ans plus tôt, les croisières et les traversées transatlantiques sont très à la mode pendant l’entre-deux guerres. Les français rêvent d’exotisme. Ainsi, on fabrique des paquebots de plus en plus impressionnants, de plus en plus luxueux et qui naviguent de plus en plus loin.

C’est en 1930, que le paquebot l’Atlantique fut mis en service. Ce paquebot long de 227 mètres et pesant plus de 42 000 tonnes a été construit à Saint Nazaire par la Compagnie de navigation Sud-Atlantique. Il proposait aux passagers une traversée de l’Océan Atlantique, jusqu’au Brésil (Buenos Aires ou Rio de Janeiro) avec des escales aux Antilles, le tout en seulement trente jours.
L'Atlantique était le plus prestigieux des paquebots sur la ligne d'Amérique du sud. Véritable palais flottant, il possédait une galerie marchande dans sa rue centrale longue de 137 mètres, qui comptait 40 boutiques de luxe.

Après quelques traversées qui eurent un énorme succès commercial, la Compagnie fit appel au graphiste Adolphe Mouron, plus connu sous le pseudonyme Cassandre, pour réaliser des affiches publicitaires et promouvoir  ses traversées transatlantiques.

Cassandre  est un artiste d’origine ukrainienne. Lorsqu’il arrive à Paris, il fonde l’Alliance graphique, une agence de graphistes où il collabore avec d’autres artistes dont Charles Loupot. Le travail de Cassandre est très inspiré de plusieurs mouvements artistiques :
- le cubisme, rendu célèbre par Picasso, qui valorise la géométrie
- le purisme qui valorise les formes simples et la machinerie
- le futurisme qui s’intéresse à la vitesse et aux nouvelles technologies.

Pour cette affiche publicitaire, Cassandre met l’accent sur les dimensions hors-normes du bateau. Toute l’affiche est conçue pour qu’il paraisse gigantesque, un argument publicitaire qui symbolise le luxe et la solidité du bateau. Après tout, Cassandre disait lui-même : « Une affiche est faite pour être vue »

D’abord, L’Atlantique est présenté face à la coque, en contre-plongée ce qui le rend impressionnant. On devine à peine les cheminées du bateau.
Pour rendre le paquebot encore plus grand, un petit remorqueur aux cheminées fumantes est peint astucieusement devant l’énorme coque sombre du paquebot pour en exagérer la taille. Cassandre utilise ce stratagème dans de nombreuses publicités. Dans une affiche similaire pour le paquebot le Normandie, il dessine cette fois des oiseaux exagérément petits devant la coque du navire.
Enfin, le paquebot à la coque bleu-marine contraste avec le fond blanc cassé qui l’entoure. L’ensemble est très géométrique, la coque forme même un rectangle dont les lignes verticales permettent d’allonger encore plus le bateau.

Le résultat est  une affiche d’une apparente simplicité. Elle contient peu d’informations pour que celui qui la voit comprenne immédiatement ce qu’elle raconte. Le bateau remplit presque tout l’espace. Il est représenté sans détails (pas de hublots par exemple), et les écrits sont peu nombreux : le lieu (Amérique du Sud), le nom du bateau, son poids et le nom de la compagnie.

L’affiche publicitaire contribuera au succès de la traversée. Malheureusement, après seulement dix traversées, l’Atlantique fut ravagé par un incendie criminel sur la route de Buenos Aires en 1933.

Télécharger et imprimez la fiche repère :

dimanche 9 septembre 2018

n°227
Organisation de motifs graphiques I (1912)
František Kupka



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Œuvre : Organisation de motifs graphiques I
Artiste : František Kupka  
Année : 1912
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporain
Mouvement : Futurisme
Lieu : Musée National Thyssen-Bornemisza (Madrid)


En savoir +
A l'origine, lorsqu'il quitte a Tchécoslovaquie pour s'installer à Paris, Kupka devient illustrateur. Il vit en créant des affiches pour des spectacles ou des revues et peint sur son temps libre.

Kupka était très attiré par les sciences occultes et l’ésotérisme. Il pratiquait le spiritisme, très à la mode au début du XXe siècle. Il était convaincu que les couleurs et les formes avaient une force spirituelle. Malgré cela, il n’était pas satisfait de son art. Il ira même jusqu’à étudier la biologie, la physiologie et l’architecture à l’Université de la Sorbonne, convaincu que ces études allait l’aider dans son art. Mais en 1910, il délaisse l’art figuratif et se lance dans  l’art abstrait.

Organisation de motifs graphiques II
Au Salon d’Automne de 1913, Kupka expose deux œuvres portant le même titre : Organisation de motifs graphiques (ou Localisations de mobiles graphiques). Pour ces deux toiles, Kupka s’est inspiré des sciences et de la musique. Il tente de reproduire sur une toile certains concepts scientifiques qui le fascinent : les réactions chimiques comme le jaillissement d’une matière, l’idée d’infini dans l’espace, l’harmonie et les rythmes de la musique… Il représente des formes en mouvement en les désorganisant.
Il nomme ces différentes formes en mouvement des « ponts stéréoscopiques », des lignes qui s’organisent dans un espace, un peu comme des « fragments d’images qui flottent devant nos yeux ».

Kupka est considéré comme un des maîtres de l’art abstrait qui commence à se faire une place dans le milieu de l’art à cette époque grâce à des artistes comme Kandinsky. Pourtant Kupka a toujours refusé ce mot. Pour lui, l’art abstrait n’existe pas : « Ma peinture, abstraite ? Pourquoi ? La peinture est concrète : couleur, formes, dynamiques. Ce qui compte, c'est l'invention. On doit inventer et puis construire. ». Toutes ses peintures ont du sens, rien n’est laissé au hasard. Chaque couleur, ligne, courbe a une signification « scientifique » dans ses tableaux. Et si nous ne comprenons pas tout, on peut malgré tout se laisser bercer par la simple beauté du résultat !



Téléchargez et imprimez la fiche repère :

vendredi 5 septembre 2014

n°025
Vitesse abstraite + Bruit (1913)
Giacomo Balla



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : Vitesse abstraite + Bruit
Artiste : Giacomo Balla  
Année : 1913
Technique : Huile sur carton pâte
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Futurisme
Lieu : Musée Fondation Peggy Guggenheim (Venise)


En savoir +
Dans les années 1912-1913 Giacomo Balla travailla beaucoup sur la vitesse. Il adorait reproduire des mouvements sur une toile. Il reprenait notamment le motif de l’automobile de course dans plusieurs de ses dans des compositions abstraites (une composition est dite « abstraite » quand elle ne représente pas quelque chose de reconnaissable).

Nous sommes à l’époque de l’invention des véhicules à moteur et des progrès techniques. Balla était fasciné par ces voitures, et surtout par leurs vitesses.  Il disait «La splendeur du monde est enrichie d'une beauté nouvelle: la beauté de la vitesse. Une voiture rugissant qui semble fonctionner sur des éclats d'obus, est ce qu’il y a de plus beau ». Passionné par les nouvelles technologies de l’époque, Balla peignit toute une série de tableaux décrivant la vitesse et le bruit.

A l’origine, Vitesse Abstraite + Bruit était être la partie centrale d’un triptyque (trois tableaux disposés les uns à côté des autres, ne formant qu’une seule œuvre) représentant la modification d’un paysage par le passage d’une voiture à travers l’atmosphère.
Les deux autres tableaux : « Vitesse abstraite » et « Vitesse abstraite – la voiture est passée » étaient des tableaux d’accompagnement.
Dans les trois tableaux, le paysage composé de collines vertes et d’un ciel bleu est identiques. L'idée du mouvement est représentée dans cette peinture à travers les lignes progressives avançant à travers la surface de la peinture. Ces lignes sont destinées à représenter le son et la vitesse de la voiture qui passe. Cette façon très abstraite de représenter le mouvement s’appelle le futurisme.

Voici le triptyque  :

Vitesse abstraite

Vitesse abstraite + Bruit

Vitesse abstraite, la voiture est passée

Télécharger et imprimez la fiche repère :

jeudi 21 août 2014

n°011
L'Homme en mouvement (Formes uniques dans la continuité de l'espace) (1913)
Umberto Boccioni



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : L'homme en mouvement (Formes uniques dans la continuité de l'espace)
Artiste : Umberto Boccioni  
Année : 1913
Technique : Sculpture en bronze (à l'origine en plâtre)
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Futurisme
Lieu : Museu de Arte Contemporânea (São Paulo)



En savoir +
L’homme en mouvement est une sculpture en bronze qui représente un homme faisant un grand pas en avant.

Seules quelques rares indications nous laissent cependant imaginer qu'il s'agit de la représentation d'un être humain. On ne peut pas dire si le personnage est habillé ou nu, même si les différentes formes qui le constituent ressemblent à des muscles. On n'a pas l'impression de voir une seule forme humaine mais une multitude de formes qui ensemble, représentent un homme.
Ces formes semblent s'étirer du fait de la vitesse du personnage.

Umberto Boccioni a surtout voulu rendre compte du mouvement de la marche. Il ne voulait pas que l’on regarde un homme mais plutôt son mouvement et sa vitalité. Il a sculpté une sorte d''homme-machine du Futurisme.

On pourrait parler d'un homme nouveau qui marche d'un pas ferme vers le futur. En effet à l’aube de la Première Guerre Mondiale, la société se modernise grâce à l’industrie.

La sculpture originale de Boccioni était en réalité en plâtre et n’a jamais été coulée en bronze du vivant de l’artiste.

L’homme en mouvement, est une des plus célèbres sculptures italiennes. A tel point qu’elle est reproduite au verso de la pièce italienne de 20 centimes.


Télécharger et imprimez la fiche repère :