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vendredi 26 juillet 2019

n°272
La Cueva de las Manos (Grotte des Mains) (7300 av JC)



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kART d'identité

Œuvre : La Cueva de las Manos (Grotte des Mains)
Artiste : inconnu
Année : env 7300 av JC
Technique : Peintures rupestres
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : La Cueva de las Manos - Patagonie (Argentine)


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Voici un témoignage précieux de nos lointains ancêtres, qui visiblement étaient déjà de grands artistes. Voici une paroi de la fameuse grotte des mains, la Cueva de las Manos, située en Patagonie, au cœur de l’Argentine. Un lieu perdu à 163 km de la ville la plus proche, qui a permis à ces peintures rupestres de rester intact jusqu’à notre époque.

Il y a plus de 9000 ans, les habitants de cette grotte ont laissé une trace de leur passage en peignant les traces de leurs mains sur la roche. Des empreintes de mains datant du paléolithique, ont été retrouvées dans de nombreuses grottes, sur tous les continents, même en France. Celles de la Cueva de las Manos sont parmi les plus nombreuses et les mieux conservées

Ces peintures auraient été réalisées par les ancêtres des Indiens Tehuelches, d’anciens peuples de chasseurs-cueilleurs qui se sont installés dans la région il y a 13 000 ans.

La grotte est décorée de 829 empreintes de mains qui parfois se chevauchent.

La grande majorité sont des mains négatives qui apparaissent au milieu d'un halo de couleur. Elles ont été peintes avec plusieurs techniques :
- en crachant une eau pigmentée, ou une boue, sur sa main ;
- par la technique de l' aérographe : un pigment était mélangé à de l’eau puis la peinture était soufflée avec des sarbacanes taillées dans des os ;
- en peignant autour des mains avec des tampons de feuilles ou de fourrure.
Nettement moins nombreuses, on trouve également des mains positives, réalisées en peignant directement sur sa main. Certaines ont aussi été gravées directement sur la roche.

Ces empruntes nous donnent des informations importantes :
D’abord, la plupart des mains sont des mains gauches, ce qui signifie qu’ils peignaient avec la main droite. Comme nous, les hommes préhistoriques étaient majoritairement droitiers. De plus, certaines empreintes ont permis aux scientifiques de savoir qu’elles sont peintes pour la plupart par des femmes.

Les parois de la grotte ont été décorées sur des milliers d’années. Il est donc difficile de dater ses peintures. Il semblerait que la grotte fut occupée il y a plus de 13 000 ans et jusqu’à il y a 1000 ans. Certaines empreintes ont été peintes par-dessus des peintures plus anciennes.  On peut d’ailleurs apercevoir quelques silhouettes d’animaux (principalement des guanacos, sorte de lama), et des motifs géométriques (principalement des spirales).

Certaines traces de mains n’ont pas 5 doigts. Est-ce que son auteur était blessé, mutilé ? Ou avait-il beaucoup d'humour ? On ne sait pas… Il y a aussi une trace de main à 6 doigts et une de 3 doigts allongés ! Il s’agit en fait de traces de pattes de Nandou, une sorte d’Autruche.

La couleurs dominantes sont le rouge, l'ocre, le jaune, le noir et le blanc. Ces pigments ont été fabriqués avec des fruits au sol, de la terre, des plantes, des roches et même le sang des animaux chassés.

La grotte est connue des voyageurs occidentaux depuis le 19ème siècle mais elle n’a été étudiée qu’à partir des années 1960. Ces peintures constituent la plus ancienne expression connue des peuples sud-américains. Elles sont classées par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1999.


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mardi 5 mars 2019

n°251
L'Homme-lion (-38000 av JC)



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Œuvre : L'Homme-lion
Artiste : inconnu
Année : vers -38000 av JC
Technique :  Sculpture en ivoire de mammouth
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Musée d'Ulm (Allemagne)


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Il y a  40 000 ans, durant le paléolithique, l’Homo Sapiens peuplait déjà l’Europe. En petits groupes, ils parcouraient les vallées glaciaires  chassant des animaux comme les mammouths, les rennes ou les bisons. Ce que nous savons d’eux, nous le devons aux quelques traces qu’ils nous ont laissées et qui sont parvenues jusqu’à aujourd’hui : des squelettes mais aussi des restes de foyers, d'outils, d'armes et de bijoux en pierre. Mais de petites sculptures ont également été découvertes. Elles sont sculptées grâce à des outils en pierre dans de l’ivoire de mammouth.

Cette sculpture en ivoire est la plus grande et la plus spectaculaire qui fut découverte. Elle représente une silhouette mi-homme mi-lion, une sorte de créature mythique entre l’homme et l’animal. Il s’agit d’une des plus anciennes œuvres d’art connues, réalisée plus de 20 000 ans avant les célèbres peintures de Lascaux. L’histoire de sa découverte n’est pas banale.

En 1939, dans la grotte de Stadel en Allemagne, des fragments d’ivoire sont découverts par l'équipe de Robert Wetzel et Otto Völzing. Mais le lendemain de cette découverte, les fouilles sont interrompues car la Seconde Guerre Mondiale éclate.  Seulement 30 plus tard, ces fragments sont étudiés et on réalise qu’assemblés entre eux, ils forment une figure composée d'un visage et d'un corps. Deux décennies seront encore nécessaires pour que la statuette soit reconstituée et restaurée de manière professionnelle. Néanmoins, en 1987 des parties importantes de la statuette manquaient encore.

En 2009, une équipe d'archéologues  décide de retourner dans la grotte avec le mince espoir de retrouver d’autres morceaux de la statuette. Et ce fut une réussite puisqu’ils ont pu récupérer plus de 80 nouveaux fragments !  En conséquence, il a fallu trois ans supplémentaires pour assembler et restaurer les nouveaux morceaux à la manière d’un puzzle très complexe. Le projet aboutit en 2013, soit 74 ans après la découverte des premiers éléments de la statuette !
La figure, qui comprend maintenant plus de 300 fragments, est presque complète et révèle beaucoup d’informations sur sa fabrication.

Mais cette étrange créature à la tête de lion et au corps d’un homme ne nous donne que peu d’informations sur ce qu’elle représente et sur son utilité. Il s’agirait d’un mâle mais certains scientifiques pencheraient plutôt pour une créature femelle, notamment en raison de l’absence de crinière.
Quelques parties du corps comportent des rayures et des lignes gravées comme les sept traits horizontaux et parallèles gravés sur le bras gauche, qui pourraient indiquer des traces de tatouage ou de simples décorations.
Difficile de dire à quoi servait cet objet. Certains y voient un objet religieux lié à des croyances anciennes. Nous n’aurons sans doute jamais la réponse.



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dimanche 5 avril 2015

n°165
Trois baguettes demi-rondes décorées (15 000 av JC)


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Oeuvre : Trois baguettes demi-rondes décorées
Année : 15 000 av JC
Technique : Bois de renne sculpté
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Musée de Saint Germain en Laye



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Tout le monde sait aujourd’hui que les hommes préhistoriques aimaient l’art. Ils peignaient de magnifiques fresques rupestres. Ce que l’on sait moins, c’est qu’ils avaient également des talents de sculpteurs.

La grotte d’Isturitz, au pays basque, en est l’impressionnant témoignage. Cette grotte intéresse les archéologues depuis le XIXe siècle. Les fouilles sont d’ailleurs toujours actives, les découvertes aussi. La grotte était occupée par l’homme dès l’époque du Moustérien inférieur, c'est-à-dire vers 80 000 av JC, en plein paléolithique ! On y a retrouvé des traces d’occupation de différentes époques juqu'au Moyen Âge !

Au paléolithique, les hommes vivent surtout de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils n’ont pas d’habitat fixe parce qu’ils suivent le gibier qui se déplace. On dit qu'ils sont nomades. Ils s’abritent dans des tentes de peaux, sous des rochers ou à l’entrée des grottes. Pour fabriquer leurs armes et leurs outils, ils utilisent les os et la corne des animaux ou taillent des silex qu’ils fixent sur des morceaux de bois. Pour se protéger du froid, ils se couvrent de peaux de bêtes.

De la grotte d'Isturitz, plus de 10 000 objets en ont été extraits. : des pièces en silex et en pierre, des outils en os, mais d’étranges baguettes demi-rondes sculptées.
Ces trois baguettes demi-rondes datent de l’époque du Magdalénien moyen, c'est-à-dire vers 15000 av JC. Elles ont été découvertes dans la Grande Salle de la Grotte lors des fouilles archéologiques menées par René de Saint-Périer en 1934.

De nombreuses baguettes comme celles-ci ont été extraites de la grotte et semblent dater de la même époque. Certaines sont en bois de renne comme celles-ci, d’autres sont en os.
Elles ont été gravées à l’aide d’un matériau plus dur que le bois, vraisemblablement avec des silex.
Ces baguettes sont  des fragments d’objets. Ce qui complique leur identification, c’est qu’on ne sait pas à quels objets appartenaient ces fragments. Il s’agissait sans doute de manches d’outils ou d’armes.

Leur décor est assez intriguant. En les observant, on peut alors se poser une question : les hommes préhistoriques étaient-ils des artistes ? Aimaient-ils la beauté des objets ? Ou ce que nous voyons aujourd’hui comme des gravures artistiques avaient–elles un sens, une utilité dans leur quotidien ? Pour résumer, pourquoi ces objets sont-ils décorés ?

La réponse à cette question est liée à la fonction des objets. Mais comme nous ne la connaissons pas, nous ne pouvons émettre que des hypothèses. Il peut s’agir de décors permettant d’identifier le propriétaire de l’objet. D’autres pensent que les hommes préhistoriques avaient des croyances et des superstitions religieuses et que ces décors seraient des signes magiques destinés à rendre l’outil ou l’arme plus efficace.


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mercredi 4 février 2015

n°138
Bison des steppes (Grotte d'Altamira) (15000 av JC)



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Oeuvre : Bison des steppes (Grotte d'Altamira)
Artiste : inconnu
Année : vers 15 000 av JC
Technique : Peinture pariétales
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Grotte d'Altamira (Espagne)




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Les peintures rupestres de la grotte d'Altamira, en Espagne, ont été découvertes en 1876 par Don Marcelino de Sautuola. Lorsque ce dernier brandit une torche pour examiner l’intérieur de la grotte,  il observa la présence de dessins géométriques sur les parois sans y accorder d'importance mais c'est sa fillette Maria, alors âgée de huit ans, qui remarqua la première la présence de «toros» dessinés au plafond. C’est la première fois que l’on découvrait des traces de peintures préhistoriques.

Les peintures étaient en si bon état et les dessins si élaborés pour l’époque, que les experts ne le crurent pas et prétendirent qu’il s’agissait de fausses peintures. Il faudra attendre cinquante ans et la découverte de 180 peintures rupestres en France, pour les scientifiques admettent l’authenticité des fresques d'Altamira.

Le plafond de la salle des bisons
Ce Bison des steppes, fait partie de la grande salle des bisons qui contient 16 spécimens de l’animal. Les peintures sont polychromes (elles contiennent plusieurs couleurs). Deux couleurs, seulement, sont utilisées: le noir et le rougeâtre. La première obtenue grâce au charbon de bois ou d’os, dont certains morceaux ont pu être retrouvés et datés ; la seconde à partir d’ocre, une argile ferrique rouge ou brun-jaune, sous forme de ‘crayons’.

La grotte est creusée dans une colline qui domine la campagne environnante. L’entrée de la grotte était bouchée par des blocs ce qui a permis la conservation exceptionnelle de ses peintures pendant plus de 15 000 ans.  La grotte d’Altamira développe un réseau d'une longueur de 300 m où l'homme du Paléolithique supérieur a exprimé sa créativité dans un ensemble de salles. La cavité est presque entièrement décorée !

Mais l’afflux massif de visiteurs, à l'intérieur de la cavité, dégrada la célèbre voûte ornée et nécessita la fermeture de la grotte au public.


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dimanche 12 octobre 2014

n°062
La Dame de Brassempouy (23 000 av JC)


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Oeuvre : La Dame de Brassempouy (ou la dame à la capuche)
Année : 23 000 av JC
Technique : Sculpture sur ivoire de mammouth
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Musée de Saint Germain en Laye



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Le premier visage humain connu est une figure de femme, une petite tête en ivoire qui a environ 25 000 ans. Un jour on en trouvera peut-être d'autres, plus anciens. Mais aujourd'hui, c'est le premier. Ce visage est celui de la « Dame de Brassempouy », en hommage au nom du village des Landes (Sud-Ouest de la France) près des Pyrénées où elle a été trouvée.

Ce fragment de statuette a été découvert dans une grotte, en 1894, près du village de Brassempouy, par le préhistorien Édouard Piette. La statuette est incomplète : seule la tête a été retrouvée, avec des fragments d'autres statuettes.

Cette petite tête sculptée dans de l'ivoire de mammouth est haute de 3 centimètres et demi environ, exactement 36,5 millimètres. Les arcades sourcilières, le nez et le menton sont bien en relief, les yeux en creux avec de minuscules pupilles. La bouche, elle, est absente !  Une fissure verticale sur le côté droit du visage est liée à la structure de l’ivoire. Sur la tête et à l’arrière, on peut voir des lignes croisées. On a longtemps cru qu’il s’agissait d’une capuche, mais ce serait plutôt la chevelure coiffée de tresses.  Son visage porte des scarifications (des coupures) évoquant des tatouages ou un maquillage.
Si la représentation est réaliste, les proportions du crâne ne correspondent toutefois à aucun type humain connu.

     L'objet d'ivoire est conservé au Musée de Saint Germain en Laye. A l’exception de quelques expositions, elle n'est pas accessible au public. En effet, elle doit en effet être tenue à l'abri à cause de la fragilité de ce vieil  ivoire.

     Il n'y a que quelques visages humains représentés, il y a plus de 15.000 ans. Celui de la Dame de Brassempouy, est considéré comme le plus ancien, mais aussi le plus beau.
Evidemment, vu son âge, on ne sait pas qui est l’artiste. Mais la Dame de Brassempouy prouve que l’homme préhistorique n’était pas une brute mi-homme mi-animal comme on l’a cru pendant longtemps, mais au contraire un être doté d’intelligence, sensible à la beauté et à l’art.


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dimanche 21 septembre 2014

n°041
La Vénus de Willendorf (23 000 av JC)


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Oeuvre : La Vénus de Willendorf
Année : 23 000 av JC
Technique : Sculpture sur pierre
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Musée d'histoire naturelle (Vienne)



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A la fin du  XIXe siècle, Willendorf n’est qu’un petit village autrichien de quelques centaines d’habitants. Un peu par hasard, près d’une ancienne briqueterie, Ferdinand Brun, un ingénieur,  découvrit en 1883, une « couche de charbon de bois et de silex » qu’il qualifiait de vestiges d’un « campement de la période des mammouths ».

Le 5 décembre 1883, Josef Szombathy, responsable du département de préhistoire du Musée d'histoire naturelle de Vienne se rendit à Willendorf pour procéder à un état des lieux.
Très rapidement une fouille est financée, sous la direction de Szombathy. Ferdinand Brun et ses ouvriers exécutèrent les travaux.
De très nombreuses pièces sont découvertes. Szombathy fit appel aux archéologues Dr Josef Bayer  et Dr Hugo Obermaier pour continuer les fouilles avec lui.

C’est le vendredi, 7 août 1908, que l’on découvrit sur le site de Willendorf, cette statuette que l’on nommera ensuite « Vénus de Willendorf »

Dès sa découverte, une dispute éclata entre les trois responsables des fouilles : à qui la découverte de la statuette devrait-elle être attribuée ? Szombathy résolut la question en faisant mentionner les trois noms (Szombathy, Bayer, Obermaier) sur l’étui dans lequel la Vénus de Willendorf est conservée.
Ferdinand Brun qui pourtant était à l’origine de la découverte du lieu des fouilles fut écarté de cette découverte.

La Vénus de Willendorf , mondialement célèbre, fait partie des objets d’art les plus connus de l’homme préhistorique. De nombreuses statuettes de ce type ont ensuite été découvertes. Le plus grand nombre de ces figurines a été découvert du sud de la Sibérie en passant par l’Ukraine et l’Europe centrale jusqu’en Europe occidentale.
Il s’agit de représentations féminines en os, ivoire, corne, terre cuite et – comme celle-ci - en pierre. Des restes de peinture indiquent que ces « statuettes de Vénus » étaient à l’origine peintes de couleur rouge.

La statuette de Willendorf est en calcaire  et mesure 11 cm de hauteur. Elle représente une femme nue debout, présentant une forte obésité, les bras posés sur sa poitrine. La tête, finement gravée, est penchée en avant et semble être entièrement recouverte par des tresses enroulées,
La stratigraphie (la science qui étudie les différentes couches de l’écorce terrestre) reconnue lors des fouilles effectuées sur le site a permis de lui attribuer un âge relatif d'environ 23 000 ans avant Jésus Christ.
Plusieurs statuettes semblables et d'autres formes d'art ont été découverts, et ils sont collectivement appelés les figurines de Vénus , même si elles sont antérieures à la figure mythologique grecque de Vénus.

De nombreux points communs existent entre les différentes statuettes découvertes : Ces femmes sont presque toujours de forte corpulence, parfois enceintes. Il s’agit souvent d’un visage plat, sans traits, ou d’une tête en forme de boule, sans structure, qui, parfois est légèrement coiffée. Dans la plupart des cas, les bras ne sont pas ou peu sculptés et reposent partiellement sur les seins ou le ventre.

Le mystère reste entier quant à leur utilité et leur signification. Habituellement, on leur donne un rôle de gardienne de la maison et du foyer (« gardienne du feu »). Ces statuettes peuvent également être un symbole de la fécondité féminine en rapport avec la grossesse et la maternité (représentations de naissances) en soulignant les parties génitales féminines.
Enfin, elles pourraient tout simplement représenter la beauté féminine à l’époque du paléolithique.




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jeudi 4 septembre 2014

n°024
La salle des Taureaux (Grotte de Lascaux) (17000 av JC)



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Oeuvre : La salle des Taureaux (Grotte de Lascaux)
Artiste : inconnu
Année : 17 000 av JC
Technique : Peinture pariétales
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art paléolithique
Lieu : Grotte de Lascaux (Montignac)




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Le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat promène son chien « Robot » à Montignac en Dordogne avec ses amis. Tout à coup, le chien poursuit un lapin qui se réfugie dans un trou situé à l'endroit où un arbre avait été déraciné. C’est alors qu’un orifice d'environ 20 cm de diamètre s'ouvre au fond de ce trou. En jetant des pierres dans le trou, Marcel constate que le trou communique avec une grande grotte. Quatre jours plus tard, Marcel revient sur les lieux avec trois autres amis. Ensemble ils pénètrent dans la grotte munis d’une simple lampe à huile. Ils découvrent de mystérieuses peintures sur les murs. Ils avertissent leur ancien instituteur qui prévient alors le préhistorien Henri Breuil. C’est ainsi que fut découverte la désormais célèbre grotte de Lascaux.

Cette grotte fut habitée à l’époque de paléolithique (17 000 avant JC). A cette époque, les hommes de Cro Magnon maîtrisaient le feu, la chasse, la cueillette et fabriquaient des armes en taillant des pierres. La grotte est composée de plusieurs salles, toutes peintes. La salle des taureaux que nous vous présentons aujourd’hui est la salle la plus importante. Sur l’image, seule une partie est montrée, surnommée « le panneau de la Licorne ». (Cliquez ici pour voir toute la salle.)
Les motifs pariétaux (peints sur la roche) de la salle des Taureaux sont les plus imposants de l’art paléolithique. Cet ensemble regroupe 130 figures dont 36 animaux, une cinquantaine de signes géométriques, le reste étant des traces d’activité. Quatre types d’animaux sont représentés : les chevaux, les aurochs (un taureau sauvage de grande taille, aujourd’hui disparu), le cerf et l’ours. Le cheval est assez mystérieux : il possède deux petites cornes qui font penser à une licorne.

La signification de ces représentations n'est pas encore réellement définie.
Plusieurs tentatives d'explications ont été données. Peut-être sont-elles destinées à rappeler une chasse victorieuse ? À donner aux hommes le courage d'affronter les bêtes sauvages ? Ou bien ces grottes étaient-elles un endroit réservé aux prières, les animaux étant peut-être leurs dieux ? Toutes ces pistes restent des hypothèses...

Avant d’être découverte, la grotte est restée « bouchée » pendant près de  20 000 ans, ce qui a permis à ses peintures d’être conservées et en bon état. Malheureusement, très vite après sa découverte, les peintures ont commencé à s’abîmer à cause du dioxyde de carbone induit par la respiration des visiteurs. Dès 1963, le ministre André Malraux décide fermer l’accès à la grotte au public pour préserver les peintures.

Aujourd’hui, ces créations humaines sont considérées comme les premières œuvres d'art.



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