Affichage des articles dont le libellé est Vermeer (Johannes). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Vermeer (Johannes). Afficher tous les articles

mardi 24 juillet 2018

n°200
La Jeune Fille à la Perle (1665)
Johannes Vermeer



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Œuvre : La Jeune Fille à la Perle
Artiste : Johannes Vermeer 
Année : 1665
Technique : Huile sur toile
Epoque : Temps Modernes
Mouvement : Âge d'or de la peinture néerlandaise
Lieu : Mauritshuis Museum (La Haye) 


En savoir +
Certaines toiles mettent des siècles avant d'être considérées comme des chefs-d'oeuvres. Cette "Joconde hollandaise" comme on aime la surnommer a été totalement oubliée pendant deux siècles avant que Arnoldus Andries des Tombe, militaire et collectionneur d'art ne l'achète aux enchères en 1881 pour deux florins et trente cents, soit moins d'un euro actuel! C'est peu cher pour ce tableau qui est considéré l'un des tableaux hollandais les plus célèbres!

La Jeune fille à la perle fascine par le regard de cette adolescente inconnue qui est représentée. Elle fixe le spectateur de ses yeux en coin, et semble s'adresser à lui de sa bouche entrouverte, aux lèvres rouges et pulpeuses. Tout ceci est un peu exagéré. D'ailleurs ces expressions "exagérées" étaient très à la mode au XVIIème siècle : on appelait cela des tronies, ce qui signifie "visage " en néerlandais. Il s'agit d'un genre de portraits où les expressions sont très exagérées voire peu naturelles, presque théâtrales.

La lumière est très importante dans ce tableau : le visage de la jeune fille est très éclairé. L'arrière-plan très noir accentue encore plus la lumière projetée sur elle. C'est une lumière assez vive venant de la gauche ce qui crée un jeu d'ombres au niveau de son dos. Une simple touche de peinture blanche suffit à créer la fameuse perle pendue à son oreille, ainsi que l'éclat du regard ou la légère humidité de ses lèvres. L'arrière-plan très sombre permet de mettre en valeur deux couleurs très appréciées par Vermeer : le bleu outremer du turban ainsi que le jaune (le jaune citron du tissu qui surplombe le turban et le jaune ocre de la veste). On retrouve d'ailleurs les deux mêmes couleurs dans La Laitière.

On sait donc peu de choses sur ce tableau. Comme la Joconde, ce sont peut-être ses mystères qui l'ont rendue célèbre. On ne sait pas qui est le sujet du tableau : une servante, une simple habitante du village, une des filles de Vermeer?  On ne sait pas pour qui ce tableau a été peint, ni l'année exacte de sa création.
Même le titre de ce tableau est inconnu. Vermeer ne lui aurait pas donné de nom. Lors de sa "redécouverte" Andries des Tombe l'appelle simplement "Jeune fille". Plus tard, on la nomme "Jeune fille au turban". Ce n'est qu'à la fin des années 1970, que le titre "La Jeune fille à la perle" est adopté définitivement. En 1999, l'écrivain anglais Tracy Chevalier inspirée par ce tableau, inventera la vie imaginaire de la jeune fille à la perle, en se demandant ce que Vermeer avait pu dire ou faire pour qu'elle puisse avoir un regard aussi intense. Le roman eut un immense succès, sera adapté au cinéma et contribuera à la célébrité de ce tableau.



Télécharger et imprimez la fiche repère :

mercredi 12 novembre 2014

n°091
La Laitière (1658)
Johannes Vermeer



Cliquez sur l'image pour l'agrandir
kART d'identité

Oeuvre : La Laitière
Artiste : Johannes Vermeer 
Année : 1658
Technique : Huile sur toile
Epoque : Temps Modernes
Mouvement : Âge d'or de la peinture néerlandaise
Lieu : Rijksmuseum (Amsterdam)


En savoir +
Non, il ne s’agit pas l’emballage d’un yaourt à la vanille mais bel et bien d’un tableau : La Laitière de Johannes Vermeer.

Le tableau nous montre l’intérieur simple et dépouillé d’une maison du XVIIe siècle. Une jeune femme est concentrée et verse le lait d’un pichet dans un bol. Le fait qu’elle soit si attentive apporte à la scène une grande tranquillité. Le temps semble suspendu comme le montre le lait qui coule lentement, en petit filet, vers le bol.
Autour d’elle, de nombreux objets sont repartis : panier et lampe accrochés au mur, chauffe-pieds en bois posé au sol, corbeille de pain sur la table. En bas à droite, on peut remarquer juste derrière le chauffe-pieds, les plinthes en tuiles de Delft. A l’époque, elles étaient fabriquées en porcelaine et sur le tableau, elles représentent Cupidon, le dieu de l’amour.

Dans cette toile, Johannes Vermeer donne de l’importance à une simple scène domestique en observant simplement la vie quotidienne de son époque. Peintre méticuleux, il a peint chaque détail avec une grande attention. On le voit par exemple par ce clou dans le mur au-dessus de la tête de la laitière ou par les tâches sur la chaux. Cela donne un grand réalisme à la scène.
Vermeer est un peintre qui travaillait avec une grande lenteur. La miche de pain que nous voyons est très réaliste. Il a fallu un nombre infini de coups de pinceaux pour qu’elle soit si proche de la réalité.

Vermeer peignait des scènes de genre, c'est-à-dire qu’il mettait en scène des hommes et des femmes et racontait leurs histoires. Il était aussi un grand maître de l’ombre et de la lumière, (le contraste clair/obscur) comme cette lumière qui tombe sur la jeune femme. Elle met en valeur ses avant-bras pâles dont les lignes nous ramènent vers le lait qui coule, tout comme son regard. De même, le jaune du corsage et le bleu du tablier sont marqués par la brillance de cette lumière venant de la fenêtre.

Le tableau n’est pas vraiment un portrait, pourtant le personnage y tient une grande place. Certains spécialistes pensent que la jeune femme serait un personnage réel : Tanneke Everpoel, servante de la famille Vermeer. Elle a donc sans doute servi de modèle.

Le tableau est de devenu très populaire en France grâce à la marque de laitages du même nom qui en 1979 s’est appropriée l’œuvre pour vendre l’image de qualité « fait-maison » de ses produits.




Télécharger et imprimez la fiche repère :