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Dans les années 1950, Le Corbusier a révolutionné l’architecture. Son nom est encore aujourd’hui associé aux immeubles qu’il a imaginés. Mais bien avant d’être un architecte de renom, il a d’abord été peintre.
Dans les années 1920, le cubisme est très à la mode grâce à des artistes comme Pablo Picasso ou Fernand Léger. Ce mouvement artistique qui représente les objets et les corps en les décomposant par formes géométriques simples, sans perspective, ne plait pas du tout à Le Corbusier qu’il juge «déviant ». Par opposition, il veut un « retour à l’ordre ».
Il apprend alors les bases de la peinture à l’huile avec le peintre Amédée Ozenfant et écrit avec lui un livre manifeste « Après le cubisme » en 1918 où ils expliquent que la peinture doit être pure et simple. Elle doit faire réagir en douceur, sans exubérance. Un tableau doit être « une machine à émouvoir ». C’est ce qu’il appelle le « purisme ». Le Corbusier va alors composer quelques toiles à l’opposé, selon lui, du cubisme. Cette toile en est le parfait exemple.
Dans cette Nature morte aux nombreux objets, qu’il signe de son vrai nom, Le Corbusier représente un certain nombre d’objets du quotidien, qui sont réduits à des formes plates, et qui se superposent les uns sur les autres. Par exemple, au gauche, on devine un robinet, un verre d’eau, une carafe orange et un pichet assemblés ensemble.
Les objets semblent totalement plats, sans relief. Mais pour certains objets, Le Corbusier déroge à sa propre règle et représente les formes en montrant deux côtés à la fois. Le verre marron en bas du tableau donne l’impression qu’on le regarde à la fois vue d’en haut et vue d’en bas.
Petit à petit, comme ce verre, Le Corbusier va s’influencer du cubisme qu’il rejette pourtant. Au bout de quelques années, il va finalement cesser d’exposer ses tableaux, se lier d’amitié avec Picasso et s’éloigner d’Amédée Ozenfant ! Comme quoi tout le monde peut changer d’avis !
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