mercredi 1 avril 2015

n°163
La Mort de Marat (1793)
Jacques Louis David



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kART d'identité

Oeuvre : La Mort de Marat (ou Marat assassiné, Marat expirant)
Artiste : Jacques Louis David
Année : 1793
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Néo-Classicisme
Lieu : Musées royaux des beaux-arts de Belgique (Bruxelles)


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Jean-Paul Marat est un célèbre révolutionnaire de la Révolution Française. Il mena son combat politique contre le roi puis contre les girondins. Le 13 juillet 1793, alors qu’il prenait un bain pour soigner son eczéma, il fut assassiné par Charlotte Corday, une girondine, lointaine descendante du poète Corneille.
Le crime de celui qu’on surnommait à l’époque « l’ami du peuple » est considéré par les révolutionnaires comme un attentat contre la nouvelle Constitution.

Le 14 juillet 1793, au lendemain de la mort de Marat, Guirault, porte-parole de la section du Contrat social, demanda au peintre Jacques Louis David d’immortaliser Marat : « O crime ! Une main parricide nous a ravi le plus intrépide défenseur du peuple. Il s’est constamment sacrifié pour la liberté. Voilà son forfait. Où es-tu David ? Il te reste un tableau à faire ! »
David accepta cet hommage et fut aussi chargé de la mise en scène des funérailles de Marat.
Pour réaliser le tableau, le corps de Marat fut exposé, recouvert d’un drap blanc et arrosé régulièrement afin d’éviter qu’il ne se décompose.

Dans la Mort de Marat, on y voit Marat assassiné chez lui. On peut lire l’inscription « à Marat, David »  sur la boîte de bois qui suggère une pierre tombale. L’inscription indique qu’il s’agit d’un hommage à Marat que le peintre connaissait personnellement, et qu’il avait vu, dira-t-il, la veille de sa mort, tel qu’il l’a représenté (dans cette baignoire où il soignait sa maladie de peau).

Sa tête enveloppée d’un turban blanc est penchée sur le côté. Sa main droite pendante, tient une plume, le bras gauche repose sur le rebord d’une planche recouverte d’un tissu vert, la main tient une feuille écrite, le billet de Charlotte Corday qui lui a permis de s'introduire auprès de Marat : "du 13 juillet 1793 - Marie Anne Charlotte Corday au citoyen Marat - il suffit que je sois bien malheureuse  pour avoir droit  à votre bienveillance". Ironie du sort : Marat venait d’écrire quelques jours plus tôt une lettre ordonnant qu’on donne de l’argent à Charlotte Corday.

Marat a la même position que le Christ descendu de sa croix dans les « Pietà ».
Dans la main gauche de Marat, A terre, le couteau de cuisine " à manche d'ébène"(selon le rapport de police) acheté le matin même par Charlotte Corday pour "quarante sous".
Le corps est appuyé contre la baignoire que recouvre un drap blanc souillé du sang de la victime. À droite est placé un billot de bois sur lequel sont posés un encrier, une deuxième plume, et une autre feuille de papier.

En pleine Révolution Française, ce tableau est une œuvre politique. En le peignant, David se range du côté de Marat et en fait un martyr de la liberté.





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