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Edgar Degas avait pour habitude de peindre des danseuses en dehors de leurs spectacles. Fasciné par elles, il avait dû insister auprès de l’administration du théâtre pour obtenir un abonnement annuel de trois ballets par semaine, partageant les frais avec des amis. Il avait même eu le droit à l’accès très convoité des coulisses et du foyer de la danse.
Comme il peut assister aux classes, aux répétitions, aux spectacles et au repos des danseuses et que, de plus, il en invite souvent dans son atelier, Degas connaît bien leurs habitudes et leur milieu de travail, le dur entraînement caché derrière les gestes légers et élégants et les sourires affichés sur la scène.
Sur cette toile, l’Etoile ou Danseuse sur scène, on peut penser que l’artiste a voulu immortaliser un moment unique. La danseuse ici présente nous offre une arabesque où son équilibre est parfait. Sa grâce et sa technique sont visibles dès lors que notre regard se pose sur elle. La danseuse-étoile représentée est en position d'attitude. Sa jambe droite est à peine fléchie et porte le mouvement. La jambe gauche de la danseuse disparaît totalement sous son tutu romantique. Elle porte sur la tête et au niveau de son corsage des fleurs rouges-orangées.
Pour Edgar Degas, l’Etoile est un ballet, un ballet qui se danse seule au milieu de la piste, avec pour seuls partenaires la grâce et la séduction du public.
La danseuse au premier plan incline la tête vers la droite avec grâce et sûreté. Autour d’elle se dessine un grand cercle vide qui la met en valeur. Dans le fond apparaissent quelques danseuses plus ou moins cachées dans les coulisses et la silhouette d’un homme – peut-être l’amant de l’étoile – dont le costume noir contraste avec le blanc éclatant du tutu de la ballerine principale.
Etant donné la posture du public, le spectacle fut peut être improvisé. La danseuse représente un objet de divertissement, de fascination, de mystère.
L'œuvre utilise une technique créée par Edgar Degas. Le dessin est exécuté à l'encre grasse sur un support épais, puis ce support est pressé une seule fois contre une feuille de papier (monotype). Le peintre affine ensuite son œuvre au pastel.
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