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Un après-midi de 1962, le peintre Jean Dubuffet reçoit un coup de téléphone. Comme la conversation s’éternise, il commence mécaniquement à griffonner dans un carnet, une ligne noire au stylo bille. Prenant conscience de son geste, Dubuffet y voit la possibilité d’une nouvelle expérience artistique. Le fait de gribouiller sans trop réfléchir, fascine Dubuffet.
Après plusieurs années de gribouillages automatiques, il crée l’Hourloupe, une série d'oeuvres variées où Dubuffet y reproduit les mêmes gestes mécaniques qu’il faisait sur son carnet au cours de ses appels téléphoniques afin de créer des peintures, des dessins, des sculptures et même des éléments d’architecture aux formes biscornues.
« Allées et venues » est une œuvre majeure du Hourloupe : des lignes noires délimitent des aplats ainsi que des espaces hachurés bleu, rouge et parfois jaune. Il n’y a aucun angle, que des courbes. Et ces formes qu’il dessine au hasard font apparaître des éléments reconnaissables comme des visages. Le nom « Allées et venues » symbolise le geste que Dubuffet faisait en dessinant ces formes.
Le peintre joue avec le gribouillage et utilise dans d’autres œuvres de la série, de nombreux matériaux : sable, goudron, poussière et même des ailes de papillon !
L’étrange nom de l’Hourloupe est, pour Dubuffet, associé à "hululer" (le cri du hibou), "loup" ou "hurler". Il racontait que le mot Hourloupe était le titre d'un petit livre dans lequel figuraient, des reproductions de dessins aux stylos-billes rouge et bleu.
Pour produire ses œuvres, Dubuffet n’utilise plus de stylos-billes mais se sert dorénavant de peinture vinylique, de papier et de gros marqueurs noirs : du matériel qu’on a tous chez soi.
Dubuffet appelle son art l’"art brut ». L’art brut se caractérise par des œuvres abstraites et spontanées où l’artiste ne cherche pas à représenter quelque chose de beau ni d’harmonieux. Il gribouille assez rapidement, de manière impulsive et considère son tableau terminé quand il a rempli l’espace de la toile. L’art brut est accessible à tout le monde et ne nécessite aucune compétence technique en dessin. Dubuffet considérait que tout le monde pouvait créer.
Les œuvres de Dubuffet sont tout de suite reconnaissables. Beaucoup l’ont critiqué pour son art jugé trop« simple ». Certains ne le considéraient pas comme un vrai artiste car ses œuvres n’étaient que des gribouillis que tout le monde pouvait reproduire chez soi. On disait que c’était un mauvais peintre, un peintre « du dimanche ».
A ces remarques Dubuffet répondait "Je suis un peintre du dimanche pour qui tous les jours sont des dimanches".
Observez donc bien vos gribouillis, vous venez peut-être de créer un chef d’œuvre !
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Après plusieurs années de gribouillages automatiques, il crée l’Hourloupe, une série d'oeuvres variées où Dubuffet y reproduit les mêmes gestes mécaniques qu’il faisait sur son carnet au cours de ses appels téléphoniques afin de créer des peintures, des dessins, des sculptures et même des éléments d’architecture aux formes biscornues.
« Allées et venues » est une œuvre majeure du Hourloupe : des lignes noires délimitent des aplats ainsi que des espaces hachurés bleu, rouge et parfois jaune. Il n’y a aucun angle, que des courbes. Et ces formes qu’il dessine au hasard font apparaître des éléments reconnaissables comme des visages. Le nom « Allées et venues » symbolise le geste que Dubuffet faisait en dessinant ces formes.
Le peintre joue avec le gribouillage et utilise dans d’autres œuvres de la série, de nombreux matériaux : sable, goudron, poussière et même des ailes de papillon !
L’étrange nom de l’Hourloupe est, pour Dubuffet, associé à "hululer" (le cri du hibou), "loup" ou "hurler". Il racontait que le mot Hourloupe était le titre d'un petit livre dans lequel figuraient, des reproductions de dessins aux stylos-billes rouge et bleu.
Pour produire ses œuvres, Dubuffet n’utilise plus de stylos-billes mais se sert dorénavant de peinture vinylique, de papier et de gros marqueurs noirs : du matériel qu’on a tous chez soi.
Dubuffet appelle son art l’"art brut ». L’art brut se caractérise par des œuvres abstraites et spontanées où l’artiste ne cherche pas à représenter quelque chose de beau ni d’harmonieux. Il gribouille assez rapidement, de manière impulsive et considère son tableau terminé quand il a rempli l’espace de la toile. L’art brut est accessible à tout le monde et ne nécessite aucune compétence technique en dessin. Dubuffet considérait que tout le monde pouvait créer.
Les œuvres de Dubuffet sont tout de suite reconnaissables. Beaucoup l’ont critiqué pour son art jugé trop« simple ». Certains ne le considéraient pas comme un vrai artiste car ses œuvres n’étaient que des gribouillis que tout le monde pouvait reproduire chez soi. On disait que c’était un mauvais peintre, un peintre « du dimanche ».
A ces remarques Dubuffet répondait "Je suis un peintre du dimanche pour qui tous les jours sont des dimanches".
Observez donc bien vos gribouillis, vous venez peut-être de créer un chef d’œuvre !
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