dimanche 21 juillet 2019

n°267
Big Ben (1906)
André Derain



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kART d'identité

Œuvre : Big Ben
Artiste : André Derain   
Année : 1906
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Fauvisme
Lieu : Musée d'Art moderne (Troyes)

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Injustement  moins connue que celle de Matisse,  la peinture d’André Derain a pourtant marqué l’histoire des arts puisqu’il est l’un des fondateurs du fauvisme, ce courant artistique reconnaissable par ces dessins simples et ses couleurs très vives, inspirées des tableaux exotiques de Gauguin. Au Salon d’automne de 1905, les peintures « fauves » font scandale. Le Président de la République décide de boycotter l’évènement. Cela n’a pas empêché Derain de récidiver avec une série de paysages explosifs représentant la ville de Londres.

Nous sommes en 1906, chez Ambroise Vollard un riche marchand d’art très influant qui a notamment révéler au public de grands noms de la peinture comme Pablo Picasso, Paul Gauguin et Vincent Van Gogh. Deux ans auparavant, Claude Monet avait remporté un vif succès avec ces vues de Londres. Surfant sur ce succès, Ambroise Vollard, qui vient d’acheter de nombreuses toiles de Derain, décide d’envoyer ce dernier à Londres, pour qu’il peigne, lui aussi, une « série » de vues londoniennes. (voir illustrations ci-dessous)

Cette toile nous fait voyager au bord de la Tamise, en plein cœur de Londres, face au célèbre Big Ben, la tour horloge du Palais de Westminster, auquel siège le parlement britannique. Afin de se démarquer du travail de Monet, Derain pousse très loin sa gamme colorée. Les couleurs sont si vives que le paysage paraît presque irréel.

Les couleurs sont incroyables. Le spectateur est perplexe, venant à se poser des questions : fait-il jour ou nuit? Est-on en Angleterre ou dans un pays exotique ?

En plus des couleurs, Derain utilise la technique du pointillisme, très en vogue à l’époque. Les touches de peinture sont déposées de manière irrégulière. Les rayons du soleil (ou de la lune) sont accentués et nous font penser à un feu d’artifice. Derain disait d’ailleurs : « Les couleurs devenaient des cartouches de dynamite ». Elles viennent se superposer aux bâtiments. L’architecture des édifices est elle-même assez déformée.

Westminster (1906)
Le Point de Waterloo (1906)
Malgré le succès de sa série londonienne, Derain délaissera le fauvisme avant de s’intéresser à un nouveau mouvement en pleine essor : le cubisme.


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