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Lorsqu’on regarde le visage de cet homme, on en déduit assez rapidement que Raoul Hausmann n’aimait pas beaucoup les critiques d’art ! C’est le message humoristique de cette œuvre.
Dès 1918, Raoul Hausmann se lance dans la création de photomontages à partir de photographies et de coupures de journaux qu’il publie dans sa propre revue « Der dada », une revue politique et artistique qu’il a créée sur le mouvement dada. Pour les artistes dada, l’art n’est pas sacré et ne s’adresse pas qu’aux bourgeois. Il se caractérise par des objets détournés, des photomontages et se veut l’opposé du mouvement expressionniste très apprécié à l’époque. C’est un mouvement « anti-art » très critique envers la société.
Ici, l’artiste s’en prend aux critiques d’art, des spécialistes qui publient dans la presse leurs opinions en matière d’art sur les dernières œuvres exposées. Les critiques d'art sont très importants à cette époque et ont suffisamment d’influence pour rendre célèbre des nouveaux artistes mais aussi de les mettre dans l’ombre.
Le Critique d’art est donc une œuvre provocatrice. Une manière de critiquer ceux qui critiquent.
Au premier plan, un homme (le fameux critique d’art) apparaît debout. Sur sa veste un tampon l’identifie comme l’artiste allemand George Grosz bien que cette photo soit celle d’un anonyme découpée dans un journal. Il tire sa langue vers la femme de droite. Ses joues rougies montrent qu’il boit un peu trop de vin. Ses yeux et sa bouche sont recouverts de dessins d’enfants pour signifier qu’il n’est pas capable de voir les œuvres lorsqu’il les critique. Ses capacités de jugement sont affaiblies.
L’artiste inclut à droite sa carte de visite où se présente comme le « Président du Soleil, de la Lune, et de la Petite Terre (surface interne) », une manière de se moquer des hommes politiques qui à l’époque se battent pour prendre le pouvoir en Autriche.
Derrière son oreille, un billet de 50 marks est glissé dans le col de sa veste. Il sous-entend que son opinion peut être influencée par de l’argent. D’ailleurs, son costume de très bonne qualité suggère qu’il a plus d’intérêt pour les choses matérielles que pour l’art.
La silhouette de l’homme en bas à droite a été découpée dans un journal. Il fait allusion à Kurt Schwitters, un artiste qui a été rejeté d’un club dada car il peignait des paysages « trop bourgeois ».
Raoul Hausmann réalisera d’autres photomontages par la suite et exposera ses œuvres à la première Foire internationale dada en 1920. Peu de temps après, lorsque le mouvement dada s’essouffle, il se consacrera à la photographie et réalisa des portraits et des paysages.
Dès 1918, Raoul Hausmann se lance dans la création de photomontages à partir de photographies et de coupures de journaux qu’il publie dans sa propre revue « Der dada », une revue politique et artistique qu’il a créée sur le mouvement dada. Pour les artistes dada, l’art n’est pas sacré et ne s’adresse pas qu’aux bourgeois. Il se caractérise par des objets détournés, des photomontages et se veut l’opposé du mouvement expressionniste très apprécié à l’époque. C’est un mouvement « anti-art » très critique envers la société.
Ici, l’artiste s’en prend aux critiques d’art, des spécialistes qui publient dans la presse leurs opinions en matière d’art sur les dernières œuvres exposées. Les critiques d'art sont très importants à cette époque et ont suffisamment d’influence pour rendre célèbre des nouveaux artistes mais aussi de les mettre dans l’ombre.
Le Critique d’art est donc une œuvre provocatrice. Une manière de critiquer ceux qui critiquent.
Au premier plan, un homme (le fameux critique d’art) apparaît debout. Sur sa veste un tampon l’identifie comme l’artiste allemand George Grosz bien que cette photo soit celle d’un anonyme découpée dans un journal. Il tire sa langue vers la femme de droite. Ses joues rougies montrent qu’il boit un peu trop de vin. Ses yeux et sa bouche sont recouverts de dessins d’enfants pour signifier qu’il n’est pas capable de voir les œuvres lorsqu’il les critique. Ses capacités de jugement sont affaiblies.
L’artiste inclut à droite sa carte de visite où se présente comme le « Président du Soleil, de la Lune, et de la Petite Terre (surface interne) », une manière de se moquer des hommes politiques qui à l’époque se battent pour prendre le pouvoir en Autriche.
Derrière son oreille, un billet de 50 marks est glissé dans le col de sa veste. Il sous-entend que son opinion peut être influencée par de l’argent. D’ailleurs, son costume de très bonne qualité suggère qu’il a plus d’intérêt pour les choses matérielles que pour l’art.
La silhouette de l’homme en bas à droite a été découpée dans un journal. Il fait allusion à Kurt Schwitters, un artiste qui a été rejeté d’un club dada car il peignait des paysages « trop bourgeois ».
Raoul Hausmann réalisera d’autres photomontages par la suite et exposera ses œuvres à la première Foire internationale dada en 1920. Peu de temps après, lorsque le mouvement dada s’essouffle, il se consacrera à la photographie et réalisa des portraits et des paysages.
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