n°015 Animal Locomotion - Plate 626 (Le galop d'Annie G.) (1887)Eadweard Muybridge

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kART d'identité Oeuvre : Animal locomotion - Plate 626 (Le galop d'Annie G.) Artiste : Eadweard Muybridge  Année : 1887 Technique : Photographies Epoque : Contemporaine Mouvement : Photo-sécession Lieu : National Gallery of Art, (Washington D.C.)

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A la suite d’un grave accident de diligence, Muybridge commence à étudier la photographie pendant sept ans dans le cadre d’une thérapie. Il investit alors dans du matériel photographique de haute qualité et part aux Etats-Unis.

En 1870, le cinéma n’a pas encore été inventé. Il faut imaginer qu’à cette époque, pour découvrir le monde, il fallait se contenter de peintures, de sculptures, d’illustrations ou de photographies, c'est-à-dire des œuvres « immobiles ».
C’est alors que Muybridge eut l’idée de créer des œuvres « en mouvement » afin de les rendre plus vivantes. Il devint célèbre en réalisant un panorama de San Francisco à 360 degrés.

En 1872, un de ses clients, le baron Leland Stanford, passionné par les chevaux de course, informe Muybridge d’une polémique sur le galop du cheval. À l'époque, le célèbre photographe français Étienne-Jules Marey affirme que les jambes d'un cheval au galop se décollent du sol. Marey est alors moqué par tous les savants. Une récompense est promise à celui qui résoudra le problème.

Le 18 juin 1878, devant la presse convoquée, Muybridge dispose 12 appareils photographiques le long d'une piste équestre. En les déclenchant à distance par le biais de fils tendus, il obtient ces fameux clichés qui confirment la théorie de Marey. Le cheval utilisé pour ses expériences se nommait Occident.
Le résultat fut surprenant. En effet, comme on peut le voir, sur les deuxièmes et troisièmes photos, aucune jambe du cheval ne touche le sol.

La technique utilisée par Muybridge était le collodion humide, qui permettait des temps de pose rapides mais qui devait être préparé quelques minutes avant d'être utilisé.

Muybridge va par la suite photographier de  nombreux mouvements d'animaux et d'humains et publie un livre, "Animal Locomotion", en 11 volumes qui contiennent 100 000 photographies prises entre 1872 et 1885.

L'idée de Muybridge inspirera vingt ans plus tard les frères Lumière, les inventeurs du cinéma, qui ont compris alors qu’en faisant défiler une série d’images rapidement, on reproduit alors un mouvement. Le film était né.
Ci-dessous, vous pouvez voir un exemple de ce qu’est un film, à partir des 12 photographies du galop d’Annie G :

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