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mardi 14 août 2018

n°212
Peinture Wandjina aux serpents (3000 av JC)



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kART d'identité

Œuvre : Peinture Wandjina aux serpents
Artiste : inconnu
Année : env 3000 av JC
Technique : Peintures rupestres/ Pétroglyphes
Epoque : Préhistoire
Mouvement : Art aborigène
Lieu : Cavernes de Wandjina / Kimberley (Australie)


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Depuis leur découverte par George Grey qui fut le premier occidental à les observer en 1837, on a beaucoup dit sur ces peintures aborigènes tant elles fascinent. L’aspect des personnages faisant penser à des extraterrestres, les peintures Wandjina sont pour certains une preuve de la présence sur Terre d’êtres venus d’ailleurs, dès la Préhistoire.

Ce qui est certain en tout cas, c’est que l’on sait peu de choses sur l'origine de ces personnages retrouvés peints sur de nombreuses roches et dans des grottes de la région de Kimberley, au nord-ouest de l’Australie Occidentale. Il s’agit de peintures rupestres et de pétroglyphes, c’est-à-dire des dessins gravés dans la pierre.

Il s’agit de scènes religieuses qui explorent les croyances des aborigènes de l’époque et évoquent les Wandjina, des esprits de la nature qui selon la légende auraient peint eux-mêmes leurs propres images sur ces rochers durant le « Temps du Rêve » (Dreamtime).

Pour les aborigènes, le « Temps du rêve » est l’époque qui précède la création de la Terre. La légende dit que Ungund (le serpent python arc-en-ciel) aurait donné naissance aux esprits Wandjina avant d’arriver sur Terre par la Voie Lactée. Ce sont eux qui ont alors créé le monde et tous les êtres vivants qui l’habitent. Une fois la terre créée, les esprits Wandjina ont disparu sous la Terre où ils vivent toujours aux sources d’eaux souterraines. Les Wandjina décidèrent alors de laisser une trace de leur passage en peignant leur image sur les rochers. Là, ils produisent sans cesse de nouvelles «graines d'enfants», considérées comme la source de toute vie humaine.

Sur cette fresque, le personnage central est le serpent python. Les points qui entourent sa tête sont des gouttes d’eau qui symbolisent la pluie. Il vient de donner naissance aux esprits qui l’entourent. Les esprits Wandjina ont de grands yeux un petit nez et n’ont pas de bouche. Ils sont tellement puissants qu’ils n’ont pas besoin de parler.

Aujourd’hui encore, ces croyances existent toujours chez des tribus aborigènes australiennes, les Mowanjum. Ces derniers pensent que les Wandjina exercent toujours une influence sur les éléments notamment l’eau, dans une région qui est assez désertique.  Les aborigènes appliquent encore des rituels pour favoriser le bon déroulement des pluies et  la fertilité de leurs récoltes. Ils sont considérés comme les gardiens de la loi Wandjina et de ses représentations diverses.  Seuls quelques artistes aborigènes ont le droit de dessiner des Wandjina, et ce, seulement après des années d’initiation et de cérémonies.  Il est totalement interdit de les reproduire sans autorisation. Dans le cas contraire, les Wandjina se vengeront et la foudre ou des cyclones s’abatteront sur les personnes fautives.

Tout cela explique l’excellente conservation de ces fresques préhistoriques. Elles sont en fait entretenues, repeintes et restaurées chaque année avant la Mousson par les aborigènes eux-mêmes depuis des siècles. Cela explique également la difficulté pour les scientifiques de dater ces fresques. Nombreux s'accordent pour dire qu'elles ont 5000 ans bien que certaines seraient bien plus anciennes.




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