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mercredi 1 octobre 2014

n°051
La fourchette (1928)
André Kertész



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kART d'identité

Oeuvre : La fourchette
Artiste : André Kertész
Année : 1928
Technique : Épreuve gélatino-argentique (tirage 1977)
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Réalisme
Lieu : Musée d'Art Moderne (Paris)



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"Après mon baccalauréat en 1912, j’ai acheté un appareil photo. C’était devenu pour moi un petit livre de notes, un livre d’esquisses. J’ai photographié des choses qui m’entouraient – choses humaines, animaux, ma maison, les ombres, des paysans, la vie autour de moi." Indifférent à l’actualité, André Kertész  collectait  les petits détails du quotidien. "Ma photographie est vraiment comme un journal intime visuel, dira-t-il. [...] C’est un outil pour exprimer et décrire ma vie, de la même façon que les poètes et les écrivains décrivent leurs expériences de la vie."

Cette photographie n’est composée que de deux éléments : une fourchette et une assiette posées sur une nappe blanche. La fourchette occupe pratiquement toute la surface de l’image. Une partie de la fourchette est même hors-champ, c'est-à-dire en dehors de l’image.

En fait, aucun élément n'est en entier sur la photographie. on ne voit qu'un fragment de chaque élément : fragment d’assiette, fragment de fourchette, fragments de table.

Ce qui est intéressant dans cette photographie, c’est que tous les éléments sont en relation les uns avec les autres : soit par le contour de l’objet soit par son ombre : l’assiette avec la nappe, la nappe avec la fourchette, la fourchette avec l’assiette… Les objets dialoguent ensemble, ils semblent   indissociables et l’on peut se demander si la phrase de Cézanne :" Ces verres, ces assiettes, ça se parle entre eux. Des confidences interminables" n’a pas été chuchotée à l’oreille du photographe au moment de la prise de vue.

André Kertész est né en 1898. Il a grandi presque en même temps que son art favori : la photographie. A la fin du XIXe siècle, l’invention de la photographie est une véritable révolution : enfin, on peut immortaliser la réalité sur une image.
Kertész, lui, était contre cette idée. Il ne veut pas se servir de la photographie pour refléter quelque chose de réel, mais au contraire pour créer des choses nouvelles.


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