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lundi 28 octobre 2019

n°312
Nebamon chassant dans les marais (1350 av JC)



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kART d'identité

Œuvre : Nebamon chassant dans les marais
Artiste : inconnu
Année : 1350 av JC
Technique : Fragment de fresque murale
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art égyptien
Lieu : British Museum (Londres)



En savoir +
Il est bien connu que les civilisations d’Egypte Ancienne étaient déjà très avancées, notamment dans le domaine de l’art. Cette œuvre d’art peinte il y a près de 3500 ans le démontre assez bien.

Il s’agit d’un petit fragment qui faisait partie d’une grande fresque qui décorait les parois du tombeau de Nebamon. C’est l’archéologue Giovanni d’Athanasi qui le découvrit en 1820 lors de fouilles archéologiques financées par le Consul britannique.

Le Jardin
Nebamon a vécu vers 1350 av JC.  Il était scribe et comptable de céréales. Il était de rang intermédiaire, c’est-à-dire ni pauvre, ni très riche mais la richesse des décorations de son tombeau atteste que c’était quand même une personne importante car il était en partie responsable des livraisons de céréales en Egypte. On ne sait presque rien sur cet homme excepté que son nom signifie "Mon Seigneur est Amon", le dieu Amon étant vénéré dans les temples de Thèbes (aujourd’hui la ville de Louxor).

Le XIXème siècle étant marqué par une passion dévorante pour les antiquités égyptiennes, L’archéologue n’hésite pas à ramener les onze plus beaux morceaux de la fresque à Londres, dont celui-ci.

Le banquet (musiciens et danseurs)
Ces fragments sont de véritables trésors et nous en apprennent beaucoup sur l’art de vivre des égyptiens et sur leurs croyances.
Celui-ci met en scène le défunt  Nebamon lui-même en train de chasser, coiffé d’une perruque nattée. Avec sa main gauche, il brandit un bâton en forme de serpent, tandis que sa main droite tient fermement trois appeaux, des oiseaux dressés à crier pour attirer ses congénères dans des pièges.
Le chasseur se tient debout sur une embarcation en tiges de papyrus renforcée par des planches de bios.
Son épouse Hatshepsout se tient derrière lui, habillée de ses habits de cérémonie. Elle tient une brassée de lotus dans sa main droite, un sistre dans sa main gauche (une sorte de tambourin) et porte un cône de cire parfumée sur sa tête. L’une de ses filles apparaît accroupie entre les deux jambes du scribe.

L'agriculture et l'élevage
Les égyptiens croyaient à une vie après la mort. C’est pour cela qu’ils conservaient les corps des défunts en les momifiant. Ils nourrissaient tous les jours les statues des morts et décoraient les tombeaux de fresques. Dans ce tombeau, des hiéroglyphes nous renseignent sur le rôle de ces fresques : ils indiquent « se faire plaisir, contempler la beauté là où l’existence se répète éternellement ». Ainsi, la fresque aide l’âme du défunt à rejoindre le monde des morts pour l’éternité. Pour que cela « fonctionne », peu importe si le personnage ressemblait au défunt, le plus important était de respecter un certain nombre de règles: la tête et le torse devaient être nus et peints de profil, de larges épaules pour mettre en valeur sa parure etc…

Nebamon assis
Devant le scribe sont peints avec beaucoup de minutie, de nombreux oiseaux de différentes espèces, notamment des ouettes. Certains volent tandis que d’autres continuent de couvert leurs œufs. Le fleuve est quant à lui habité par de nombreux poissons dont un, à gauche, qui semble touché par une lance. Il y avait sans doute un deuxième personnage en train de pêcher. Animal adoré des égyptiens et compagnon fidèle des chasseurs, un chat est lui aussi en train de chasser. Il tient deux oiseaux dans ses griffes et un dans sa gueule.

Ce fragment, comme les dix autres, montrent des jardins luxuriants et une nature riche, fertile et abondante, un paradis où est censé reposer le défunt. Que l’on y croit ou non, Nebamon repose toujours dans son tombeau 3500 après sa mort. Une chance pour lui : on ne sait même plus où se trouve l’emplacement exact de son tombeau!



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