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samedi 11 août 2018

n°210
Les géoglyphes de Nazca (Le colibri) (200 av JC)



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kART d'identité

Œuvre : Les géoglyphes de Nazca  (Le colibri)
Artiste :  inconnu
Année : 200 av JC
Technique : Sol, pierres, graviers
Epoque : Antiquité
Mouvement : Art Nazca
Lieu : Pampas de Jumana (Pérou)


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Des lignes aussi gigantesques qu’étranges dessinées en plein cœur des pampas péruviennes, voici les fascinants géoglyphes de Nazca.

Ce sont d’immenses dessins tracés à même le sol, à l’aide de pierres et de graviers qui forment des lignes des animaux (oiseaux, singes, lézards, grenouilles, insectes, baleines…), des plantes ou des formes géométriques, répartis sur une surface de 500 km². Certains dessins atteignent 300 mètres de longueur !



On ne sait presque rien de ces dessins. Juste qu’ils auraient été conçus par la civilisation Nazca qui a vécu sur ces terres de 200 av JC jusqu’à 600 après JC. Une civilisation peu connue qui n’a laissé aucune trace archéologique en dehors de ces dessins et de quelques poteries. Qui les a construits ? A quoi servent-ils ? Mystère. Pour les réaliser, les Nazca déplaçaient les pierres pour définir les contours des lignes et grattaient la terre entre les contours révélant un sol de couleur plus claire. On suppose que les Nazca construisaient des points d'observation pour voir les dessins de plus haut. C’est grâce au climat très sec que ces dessins ont pu être conservés naturellement à travers les siècles.

Ces lignes sont connues dès le XVIe siècle par les conquistadors mais on considère comme des anciens chemins. C’est seulement en 1927 qu’un archéologue péruvien Toribio Mejia Xesspe les redécouvre lors de ses explorations. La dimension des dessins ne permettant pas de les observer en entier sur le sol, il ne réalise pas l’ampleur de sa découverte. Il faudra attendre 1939 pour que Paul Kosok, un anthropologue américain survole en avion la zone de géoglyphes. Les géoglyphes les plus visibles sont alors découverts et un article de journal les révèle au monde entier.

Depuis, le site est protégé et des recherches ont toujours lieues. Grâce aux nouvelles technologies, on découvre encore chaque année de nouveaux géoglyphes qui ne sont pas forcément visibles à l’œil nu. En avril 2018, 50 nouveaux géoglyphes sont découvertes grâce à des drones et des satellites. Près de 900 géoglyphes ont aujourd’hui été recensés. On découvre également que certains dessins, plus anciens, ont été construits par d’autres civilisations antérieures aux Nazca.

De nombreuses théories des plus sérieuses aux plus farfelues tentent d’expliquer la fonction de ces lignes. Maria Reiche, une mathématicienne allemande, avance l’idée que ces dessins formeraient un calendrier astronomique dont les lignes pointent vers des étoiles et des constellations. Un calendrier qui aurait servi de repère aux Nazcas pour organiser leurs activités agricoles et religieuses. D'ailleurs, les animaux et les plantes pourraient être des symboles de fertilité.
D’autres pensent à des rituels religieux pour célébrer les morts, un réseau d’irrigation géant, ou des pistes d’atterrissage pour les extraterrestres ! Qui sait ? Le mystère reste entier.

Le singe
Le condor
L'astronaute
Le chien (ou le jaguar)
Le cachalot
L'araignée


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