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mardi 10 février 2015

n°142
Metropolis II (2011)
Chris Burden



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kART d'identité

Oeuvre : Metropolis II
Artiste : Chris Burden  
Année : 2011
Technique : Installation avec  multi-matériaux (jouets) à énergie cinétique
Mouvement : Art contemporain
Epoque : Contemporaine
Lieu : Los Angeles County Museum of Art (Los Angeles, Etats-Unis)


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18 pistes, 40 grattes ciel, 1200 voitures « Hot Wheels » et 13 trains miniatures animés allant jusqu’à 386km/h et équipées d’un aimant pour tenir à la route, des ponts, des tunnels et des viaducs, voilà « Metropolis II », maquette gigantesque de 55m2 et ludique qu’a imaginé Chris Burden, un physicien spécialiste d’architecture et d’arts visuels.

Metropolis II est le portrait de Los Angeles, plus précisément des autoroutes de la ville. La structure est un enchevêtrement de 18 voies sur plusieurs collines, de ponts, de tunnels, des rampes, des viaducs, des gratte-ciel, des déversoirs et autres goulottes.
Ce circuit, amplification d’une œuvre précédente intitulée « Metropolis I », est encore plus grande. Long de neuf mètres et haut de trois, construit à partir de jouets, qui sont, pour l’artiste, « le reflet de la société », l’œuvre a nécessité quatre ans de travail à une équipe de 12 personnes.

A la fois métallique et coloré,  l’ensemble évoque la ville du futur, un espace urbain dominé par la circulation d’un nombre gigantesque de véhicules. Chris Burden souhaite dénoncer la circulation moderne et ses « 100 000 véhicules par heure dans la ville de Los Angeles ». Ainsi, « le bruit et le flot continu de trains, la vitesse des petites voitures, suscitent chez le visiteur le stress d’une ville dynamique, active et animée du XXIème siècle dominée par la voiture » explique Chris Burden.

L’artiste s’est inspiré du célèbre  film « Metropolis» de Fritz Lang, réalisé en 1927, un film où une grande prison était peuplée de centaines de robots.

Chris Burden voulait matérialiser le territoire urbain de demain mais il invite également le spectateur à s’intéresser à la fin d’un cycle, celui de la voiture que l’on conduit librement – et des dangers de la route. Pour Chris Burden « bientôt, on tapera une adresse et on n’aura rien à dire sur la façon dont on s’y fera conduire à travers les courbes ».



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