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lundi 24 novembre 2014

n°102
Le Radeau de la Méduse (1819)
Théodore Géricault



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Oeuvre : Le Radeau de la Méduse
Artiste : Théodore Géricault 
Année : 1819
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Romantisme
Lieu : Musée du Louvre (Paris)


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En 1816, après la défaite de Waterloo et alors que Louis XVIII devient roi de France, une frégate "La Méduse" quitte le port de Rochefort sous les ordres du commandant Duroy de Chaumarey avec, à son bord, le futur gouverneur du Sénégal et sa famille. Le gouverneur quitte la France pour prendre ses fonctions au Sénégal que les Anglais viennent de rendre aux français.

Or sur le navire régnaient des tensions entre les hommes d’équipage et le Commandant et ses seconds. L’équipage se révolta et tout finit par un naufrage où plus d’une centaine d’hommes se retrouvèrent entassés sur un grand radeau. Après 13 jours d’agonie, seulement 10 hommes survécurent après avoir été sauvés par un autre bateau, l’Argus. Ils ont affronté la peur, la faim et la mort autour d’eux.

Cet événement provoque le scandale et fait la Une des journaux. L’opinion publique est choquée par le fait que le gouvernement ait laissé un capitaine inexpérimenté diriger le vaisseau.  Mais aussi par les scènes d’anthropophagie qui eurent lieu à bord du radeau (pour survivre, les 10 hommes ont dû se nourrir des cadavres des officiers). Le ministre de la Marine démissionna. Le commandant fut condamné à trois ans de prison.

Trois ans plus tard, en 1819, Théodore Géricault peint Le Radeau de la Méduse car il est fasciné par cet évènement tragique. Il choisit de peindre les survivants apercevant à l’horizon un navire, l'Argus (représenté par un point minuscule sur la ligne d'horizon). Rassemblant leurs dernières forces, ils agitent des linges en espérant que leurs signaux soient aperçus, alors que le vent gonfle la voile et emporte le radeau à l'opposé du bateau. Une grande tension dramatique se dégage de cet instant décisif.

Pour que son tableau soit le plus réaliste possible, Théodore Géricault se fait raconter la tragédie par deux survivants (le peintre les a même représentés au pied du mât). Il réalise de très nombreux dessins, croquis et tableaux préparatoires afin de trouver la composition finale et de représenter les détails avec un très grand réalisme. Il étudie, dessine et peint même des morceaux de vrais cadavres qu’il faisait amener en cachette dans son atelier ! Il a aussi fait reproduire le radeau en maquette.

Pour peindre les autres personnages, il choisit des modèles. Parmi eux, le peintre Eugène Delacroix a posé pour l’un des personnages : probablement l’homme mort au premier plan, couché le bras gauche étendu, face contre le radeau.

Au Salon de peinture de 1819, le Radeau de la Méduse est exposé pour la première fois sous le nom de « Scène de naufrage ». Les spectateurs sont surpris par cet immense tableau  de 5 mètres sur 7. Le génie de Géricault est salué mais l’œuvre provoque le scandale en raison de son sujet polémique et de la représentation jugée trop réaliste et morbide des corps des naufragés.

Déçu, Théodore Géricault s’installe an Angleterre où il deviendra célèbre.





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