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mardi 21 octobre 2014

n°071
Les quatre saisons (1550)
Jean Goujon



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Oeuvre : Les quatre saisons
Artiste : Jean Goujon
Année : 1550
Technique : Sculpture sur pierre
Epoque : Temps modernes
Mouvement : Renaissance
Lieu : Musée Carnavalet (Paris)



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Si un jour, vous vous aventurez dans les petites rues du vieux Paris, vous découvrirez sans doute l’hôtel Carnavalet, dans le quartier du Marais. L’hôtel, situé au 23, rue de Sévigné, fut construit à partir de 1548 pour le compte de Jacques des Ligneris, président du Parlement de Paris.
L’hôtel est aujourd’hui un musée national qui regroupe de nombreux objets de la Révolution Française.
L’une des façades de ce magnifique bâtiment est ornée de quatre sculptures en bas-relief du XVIe siècle qui sont attribuées à Jean Goujon.
façade du Musée Carnavalet
Posées sur de hautes plinthes moulurées, les quatre figures en bas-relief occupent les trumeaux, c'est-à-dire les portions de murs situées entre deux fenêtres du premier étage.  C’est d’ailleurs le nombre de trumeaux qui donna l’idée à Goujon de représenter Les quatre saisons.

Ces quatre saisons sont représentées sous l’aspect de divinités grecques et romaines, ce qui était très à la mode à la Renaissance. Les quatre saisons sont des figures isolées et traitées en bas-relief. L’influence de la Renaissance  italienne se ressent dans le déhanché et dans le style des vêtements, très plissés.
Au-dessus, les signes du zodiaque correspondent aux solstices et aux équinoxes : le Bélier, la Balance, le Cancer et le Capricorne.

- Le Printemps est représenté sous les traits d’un homme inconnu.
Il porte dans ses deux mains une couronne de fleurs. Bien qu’il s’agisse d’un homme, certains pensent qu’il s’agit en réalité de la déesse Flore (Chloris pour les grecs). Durant l’Antiquité, chaque année en avril, elle était célébrée dans les fêtes destinées à favoriser les récoltes. Sans sa faveur en effet, ni croissance des céréales, ni des arbres fruitiers. Par la suite elle fut dédiée aux fleurs. Au-dessus d’elle apparaît le Bélier, le signe astrologique  qui symbolise l’équinoxe du printemps.

- l’Eté est représenté sous les traits de Cérès (Déméter chez les grecs)
C’est la déesse de l’agriculture, des moissons et de la fécondité. Elle apprit aux hommes l'art de cultiver la terre, de semer, de récolter le blé, et d'en faire du pain. Elle a arrêté les moissons sur Terre quand sa fille Proserpine fut enlevée par le Dieu des enfers (Pluton). Cérès tient dans ses mains des attributs de l’agriculture : la faucille et le blé. Au-dessus d’elle apparaît le signe du Cancer qui symbolise le solstice d’été (le jour le plus long de l’année).

- l’Automne est représenté sous les traits de Bacchus (Dionysos chez les grecs).
Lors de son retour des Indes, Bacchus fut accueilli en triomphe. Il passa ensuite en Egypte où il enseigna l’agriculture du vin et l’art d’extraire le miel. Il est donc le Dieu de la vigne et de la fête.  Il porte la corne d’abondance pleine de fruits et de légumes d’automne et les grappes de raisin ce qui montre la fin des récoltes. Au-dessus de Bacchus  apparaît le signe de la Balance symbolisant l’équinoxe d'automne.

- L’Hiver est différent des trois autres saisons. Il n’est pas représenté sous les traits d’une divinité mais d’une vieille femme enveloppée dans un manteau épais. Elle n’a aucun attribut particulier sur elle, aucun symbole. Au-dessus d’elle apparaît le signe du Capricorne qui symbolise le solstice d’hiver (le jour le plus court de l’année)

Ces quatre personnages sont donc des allégories des saisons. Mais elles symbolisent aussi le cycle de la vie. Ainsi le printemps prend les traits d’un adolescent, l’été d’un jeune adulte, l’automne d’un homme mature et l’hiver d’une vieille dame.
Les dieux et déesses étant immortels explique pourquoi l’hiver n’est pas représenté sous les traits d’une divinité mais par une vieille femme (mortelle).

Donc pour résumer :




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