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mardi 9 juillet 2019

n°255
Souvenir de Mortefontaine (1864)
Camille Corot



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kART d'identité

Œuvre : Souvenir de Mortefontaine
Artiste : Camille Corot 
Année : 1864
Technique : Huile sur toile
Epoque : Contemporaine
Mouvement : Impressionnisme
Lieu : Musée du Louvre (Paris)


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Dans les années 1850, Camille Corot a déjà peint de très nombreux paysages au cours de ses voyages, notamment en Italie. Petit à petit, il souhaite faire évoluer sa technique et cherche à reproduire une atmosphère poétique dans ses paysages quitte à peindre des paysages irréels.

Il puise son inspiration dans ses lointains souvenirs et se souvient notamment des étangs de Mortefontaine, près d'un petit village au nord-est de Paris. L’endroit,  bien connu des promeneurs et des peintres,  est réputé pour sa beauté. Il s’y rend à de nombreuses reprises pour étudier la lumière et les reflets sur la surface de l’eau.
Sur place, Corot va peindre plusieurs toiles, dessiner des dizaines d’esquisses et croquis représentant des scènes de cueillette et de pêche, des chemins, des arbres penchés…


Croquis de mars 1864
Satisfait du résultat qu’il juge innovant, Corot souhaite peindre un tableau pour le présenter au Salon des Beaux-Arts de Paris en 1864. Il va alors réaliser ce Souvenir de Mortefontaine qui est en fait un paysage recomposé, reconstruit d’après ses esquisses et plusieurs de ses tableaux peints aux étangs. En quelque sorte, Corot peint une toile qui contient toutes les autres. C’est en quelque sorte, la version parfaite du lieu.

Le résultat est un chef d’œuvre. Ses nouveaux paysages dégagent un climat presque féerique grâce à cette lumière blanche, et la brume épaisse presque vaporeuse. Il ne cherche pas à décrire un paysage mais à communiquer une certaine ambiance, une émotion, ce qu’il éprouve face au spectacle de la nature.
La composition n’est pas symétrique. A droite, un arbre massif prend beaucoup d’espace alors qu’à gauche, une ouverture vers l’horizon donne plus de profondeur et de perspective au tableau : la berge, les jeux de lumière sur l’étang, la ligne d’horizon, le ciel. Une scène de cueillette avec une femme et deux enfants vient animer la composition.
L’oeuvre eut un succès considérable au Salon de 1864. Les critiques sont dithyrambiques « " Toujours la même chose, un chef d'oeuvre ! Que voulez-vous, Corot ne sait faire que ça ! "

Napoléon III, qui préférait pourtant la grande peinture d'histoire, visita comme chaque année le Salon avec l’impératrice Eugénie. Il achète le tableau au nom de l’Etat français pour 3000 francs. Elle entra au musée du Louvre en 1889 après avoir séjourné quelques années à Fontainebleau. Corot lui-même est fier de son oeuvre. Corot est conscient d'avoir réalisé l'une de ses meilleures toiles et effectuera d'ailleurs plusieurs variantes de ce tableau (voir ci-dessous). On raconte même qu'il avait suspendu la photographie de son oeuvre au-dessus de son lit... "


Camille Corot.
Le batelier de Mortefontaine (1865-70)
Camille Corot. 
Les petits dénicheurs (1865-70)
Camille Corot. 
Les petits dénicheurs (1864)

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